Pas la fin du monde – Rachel Corenblit

♦Éditeur : Bayard
Nombre de pages : 250
♦Date de parution : 14 août
♦Prix : papier : 13,90€, Numérique : 9,99€
♦Acheter : Amazon

Résumé : Toulouse, 21 septembre 2001.
Léon a 17 ans, un chagrin d’amour et une famille disloquée depuis le divorce de ses parents.
Sa soeur Frida, 22 ans, est en colère. Contre tout le monde, tout le temps.
Dans leur ville touchée par l’une des plus grandes catastrophes industrielles du XXIe siècle, tous deux tentent de réparer les liens. De reconstruire leur monde sous un jour nouveau.

Mon avis : Lorsque que faisais mes prévisions d’achats pour août, ce livre m’a interpellé. D’abord parce qu’il se passe à Toulouse et que c’est une ville pas très loin de chez moi et que je la connais un peu, que l’incident arrivé à l’usine AZF m’a marqué il y a une vingtaine d’années et parce que j’ai déjà lu l’autrice et que j’aime ce qu’elle fait.

Lors de l’explosion accidentelle de l’usine AZF de Toulouse en 2001, la ville a été chamboulée. Parmi tous ces gens dont la vie a basculé, il y à Léon, Frida, leur grand-mère Aida, leur père François et leur mère Inès. Et cette famille un peu éclatée va tenter de se reconstruire au milieu de cette ville accidentée.

Que dire de ce livre ?
Que d’abord il m’a apporté une vision sur l’accident de l’usine AZF que je n’avais pas. Je n’avais pas conscience de toutes ses vies ravagées. De tous ces logements écroulés avec des gens qui se retrouvent sans rien du jour au lendemain. À ça s’ajoute le fait d’être blessé plus ou moins gravement, voire d’y laisser la vie… Comment se reconstruire après ça ? Reconstruire une ville c’est facile mais comment avancer sans être trop bancale après avoir vécu cela ? Je me pose encore la question. Tout dépend de la force de chacun et là dessus c’est très difficile de savoir.
Ensuite que j’ai été très touché par TOUS les personnages. Chacun à leur façon ils ont montré une facette de leur sensibilité qu’on ne perçoit pas de prime abord. Ils sont la preuve de la complexité de l’humain. Et c’est ce que j’aime dans mes lectures, découvrir des personnages complexes, avec un passé pas simple, voire carrément torturé pour certains. J’aime ces héros qui n’en sont pas et qui prouvent que le monde est varié et qu’il ne faut surtout pas se fier aux apparences.
La fin est plutôt neutre, mais elle est pile poil comme il faut. Ce roman retrace 24h dans la vie de 5 personnes, il n’a pas de solution miracle, mais il laisse tout de même s’installer l’espoir.
Un petit bémol tout de même sur la relecture qui aurait dû être plus vigilante, il manquait pas mal de mots dans les phrases…

Merci Bayard et Babelio pour cette lecture.

10/35

Dopamine – Patrick Bard

♦Éditeur : Syros
Nombre de pages : 224
♦Date de parution : 25 août 2022
♦Prix : papier :  16,95€
♦Acheter : Amazon

Résumé : Qui aurait pu prévoir qu’ils étaient capables de tuer ? Le nouveau roman choc de Patrick Bard.
Février 2021 : le corps d’un jeune fille de quatorze ans est retrouvé dans la Marne. Ses meurtriers, identifiés très vite, sont deux camarades de classe. Une fille et un garçon qui ne semblent pas conscients de la gravité de leur acte et invoquent des mobiles inconsistants. Entre addiction aux écrans, haine déversée sur les réseaux sociaux, harcèlement et calomnie, le juge d’instruction chargé de l’affaire décide de décrypter coûte que coûte la mécanique de l’impensable.

Mon avis : J’ai déjà lu d’autres livres de l’auteur, POV et le secret de Mona qui tout deux traitent de sujet de société qui touche particulièrement les jeunes. Le sujet abordé par celui-ci est très sensible et j’étais curieuse de voir comment Patrick Bard allait le traiter.

Une adolescente est retrouvée morte dans un canal. Elle aurait été tué par deux camarades. Comment, à 15 ans, ont-ils pu en arriver là ? C’est ce que tente de comprendre le juge d’instruction en charge de l’enquête.

Cette histoire est inspirée d’un fait divers arrivé en France début 2021. Ce fait divers a interloqué l’auteur qui a voulu comprendre pourquoi les deux adolescents en étaient arrivés là et a écrit ce livre. Il est difficile de faire la différence entre ce que l’auteur a imaginé et la réalité, mais il semblerait que l’histoire soit plutôt proche de ce que j’ai pu lire dans les journaux sur le fait divers.
Tout est très bien écrit. Il n’y a pas de voyeurisme, juste une envie de comprendre comment deux enfants de 15 ans ont pu en arrivée à une telle extrémité. Avec l’aide d’interrogatoires et de témoignages tout est raconté depuis le début mettant en abime l’importance des réseaux sociaux dans la dégradation de la relation entre les trois adolescents. Cela nous montre l’impacte qu’Internet a sur les jeunes et comment il peut leur pourrir la vie.
Cette histoire est glaçante parce qu’elle est vraie. Parce qu’elle est arrivée et que cela pourrait encore se reproduire si les choses ne changent pas.
On perçoit très bien le travail de recherches de l’auteur, on sent sa réflexion et on imagine sa retenue sur ce qu’il pouvait dire ou non.
Ce livre interpelle vraiment. Il fait se poser plein de questions. Je me suis demandée ce qu’il faudrait faire pour éviter que cela ne se reproduise. Je pense qu’il faudrait déjà commencer par faire lire ce livres aux jeunes et surtout en parler ensuite.

Je remercie Syros pour cette lecture.

8/35

Over the rainbow – Constance Joly

♦Éditeur : J’ai lu
♦Nombre de pages : 183
♦Date de parution : 19 janvier 2022
♦Prix : 7,00€
♦Acheter :

Résumé : Celle qui raconte cette histoire, c’est sa fille, Constance. Le père, c’est Jacques, jeune professeur d’italien passionné, qui aime l’opéra, la littérature et les antiquaires. Ce qu’il trouve en fuyant Nice en 1968 pour se mêler à l’effervescence parisienne, c’est la force d’être enfin lui-même, de se laisser aller à son désir pour les hommes. Il est parmi les premiers à mourir du sida au début des années 1990, elle est l’une des premières enfants à vivre en partie avec un couple d’hommes.
Over the Rainbow est le roman d’un amour lointain mais toujours fiévreux, l’amour d’une fille grandie qui saisit de quel bois elle est faite : du bois de la liberté, celui d’être soi contre vents et marées.

Mon avis : Il est des livres qui sont difficiles à définir. Celui-ci en fait partie. L’histoire est belle et simple. Elle est plutôt commune, une femme devenue adulte souhaite comprendre la vie de son père. Ce père qu’elle a aimé, qui est mort du sida et qu’elle n’est pas sûre d’avoir totalement connue.

J’ai d’abord eu du mal avec le style d’écriture que j’ai trouvé décousu. les 20 ou 30 premières pages, je me suis même demandée si j’allais réussir à le terminé. Puis, je me suis laissée emporter par les émotions transmises par l’histoire. On s’aperçoit alors, que si le récit parait confus c’est parce que les sentiments de l’autrice face à la découverte de la vie de son père le sont aussi. Elle nous transmet tout tel quel, comme elle le perçoit, comme elle le vit.
Elle garde quand même un peu de retenue sur les aspects plus intimes de la vie de son père et de sa mère. Elle s’attarde surtout sur ce que tout cela a eu comme impacte sur sa vie.
Dans les années 80 le sida est une maladie encore peu connue, honteuse, dont on ne parle pas, dont on a peur et il est très difficile de vivre avec au quotidien. Tout cela est expliqué à travers ses yeux d’enfant, d’adolescente et de jeune adulte.

C’est un court roman poignant qui fait réfléchir sur plein de chose. La relation enfant/parent, la maladie lourde et ses effets sur les familles…

Je remercie J’ai lu pour cette lecture.

 

Si la vie te donne des citrons, fais-en une tarte meringuée – Charlotte Léman

♦ Éditeur : L’archipel
♦ Nombre de pages :  300
♦ Date de parution : 20 mai 2021
♦ Prix : 18,00€
♦ Acheter : Amazon

Résumé : À 43 ans, Clémence est une femme heureuse. Et pas seulement parce que sa « bible » de développement personnel le dit. Non, elle s’est donné les moyens pour en arriver là, quitte à arrondir parfois les angles, comme avec Éric Grandjean, son boss despotique. Un peu trop, dirait Alice, sa meilleure amie.
Ce que Clémence chérit par dessus-tout, c’est la petite existence tranquille qu’elle s’est construite en dehors du bureau. Une chouette famille avec Antoine et Gabriel, leur fils de 17 ans, un appartement douillet en plein cœur de la capitale, et la pâtisserie, son péché mignon.
Mais, cette vie paisible bascule le jour où son mari lui annonce qu’il la quitte pour une jeune femme presque en âge d’être sa fille ! Et, comme les choses peuvent toujours être pires, son quotidien se transforme en cauchemar lorsque ce dernier lui impose une colocation aussi absurde que pénible.
Cependant, quand la vie nous donne des citrons, aussi acides soient-ils, on peut décider d’en faire de la limonade… ou de la tarte meringuée si on est passionnée de pâtisserie comme Clémence !

Mon avis : Encore un roman feelgood me direz-vous ? Oui, mais cette fois-ci l’héroïne à mon âge, et ce qu’il fallait pour m’intriguer.

Clémence mène une vie rangée qui lui plait, une jolie famille, un joli appartement, un métier qui lui pied. Mais un jour son mari lui annonce qu’il la quitte pour une autre, en plus jeune bien évidement. Comment réagir quand sa vie vole en éclats ?

Pour une fois que le personnage principal à mon âge et que, même si elle vit à Paris, ça vie est plutôt normal, ce roman m’a plu de suite. Bon, OK, ils ont toujours des situations professionnelles plutôt aisées mais cela fait rêver un peu plus qu’une situation « moyenne ».
D’ailleurs, l’histoire est somme toute banale. Un mari qui quitte sa femme pour une autre plus jeune, c’est quelque chose de commun. Ce qui l’est moins c’est la façon dont réagi Clémence. Bien sûr certains événements sont inévitables, mais dans l’ensemble Clémence gère à sa manière et elle est arrivée à vraiment m’étonner. C’est un peu comme un deuxième effet kiss cool (pour ceux qui ont la référence), il y a sa première réaction, celle qui est visible et qui occupe tout le roman et la deuxième qu’on ne soupçonne même pas et qui fait en entrée fracassante sur la fin du roman.
Malgré sa fragilité Clémence trouve les ressources pour rebondir et de se réapproprier sa vie.
C’est un roman léger, qui fait parfois sourire qui sert à se vider la tête.

La somme de nos vies – Sophie Astrabie

♦ Éditeur : J’ai lu
♦ Nombre de pages :  416
♦ Date de parution : 12 mai 2021
♦ Prix : 7,90€
♦ Acheter : Amazon

Résumé : Camille, jeune fleuriste qui rêve sa vie, visite des appartements qu’elle n’a aucune intention d’acheter. Marguerite, quatre-vingt-sept ans, met en vente son appartement qu’elle s’est pourtant juré de ne jamais quitter. Derrière leurs fenêtres qui se font face, dans cette rue parisienne, la vie de l’une n’apparaît à l’autre qu’en reflet. Les mensonges de Camille à son entourage et les secrets de Marguerite enfouis soigneusement depuis l’enfance se croisent et se répondent. Comment prendre sa vie à bras-le-corps quand on a décidé d’en vivre une autre ?

Mon avis : Une histoire légère qui redonne le sourire ? Banco ! C’est de dont j’avais pile poil besoin pour me changer les idées.

Camille est une fleuriste qui raconte à sa famille et son entourage qu’elle finit ses études d’avocate, Marguerite est une vieille femme qui a perdu sa meilleure amie et qui s’ennuie ferme. Quand un agent immobilier, qui répare les erreurs de son père, va mettre tout ce petit monde dans la même pièce, l’alchimie qui prend entre eux, n’est pas forcément celle qu’on croit…

Je me suis plongée dans se livre comme on savoure un chocolat chaud l’hiver bien au chaud chez soi ou comme on apprécie de déguster une glace au bord de la place. C’est une histoire légère qui redonne espoir et vide complètement la tête

De prime abord on a l’impression d’une histoire simple, fraîche, qu’on dévore page après page, chapitre après chapitre, suivant Camille, Marguerite et Guillaume qui se croisent et se découvrent. C’est l’histoire ordinaire de gens ordinaires. Cela pourrait être vous et mois. Mais on s’aperçoit ensuite qu’il y a bien plus que ça. Des sujets plus profonds sont abordés. Comme la solitude des personnes âgées, le poids des obligations familiale, le chemin que les parents choisissent pour vous, ou celui qu’ils vous imposent par les choix de vie qu’ils font.

De par sa couleur jaune et son contenu qui fait sourire et donne espoir, c’est le livre idéal en emporter dans sa valise pour le lire cette été, au frais, dans le jardin, au bord de la mer ou de la piscine !

Je remercie J’ai lu pour cette lecture