Mon client et moi – Margaux Lannuzel

♦Éditeur : Larousse
Nombre de pages : 202
♦Date de parution : 14 septembre 2022
♦Prix : Papier : 17,95€, Numérique : 12,99€
♦Acheter : Amazon

Résumé : Braquage, meurtre, viol ou terrorisme… Derrière des dossiers criminels, dix avocats pénalistes parlent à coeur ouvert du client ou de la cliente qui les a touchés, effrayés, déçus… Celui ou celle qui, souvent, les a poussés à réfléchir au sens de leur métier.
Recueillies par Margaux Lannuzel, ces confidences rares nous plongent de manière inédite dans la relation complexe et fascinante entre un avocat et son client et soulèvent les questions que nous nous posons tous : Comment défendre
un « monstre » ? Comment soutenir le regard des victimes quand on est dans le camp du meurtrier ? Peut-on s’attacher à un criminel ? Arrive-t-il à un avocat d’avoir peur de son client ?
Au fil de ces récits, l’autrice esquisse une réflexion sur des questions fondamentales telles que le rapport des avocats à la vérité ou la distance qu’ils placent entre eux et ceux qu’ils défendent, avec pour volonté de brosser le portrait de l’humain sous la robe.
« Un client, c’est à la fois mon pire ennemi – d’ailleurs, la plupart du temps, il est assis dans mon dos – et celui pour qui je me bats et je me battrai jusqu’à la mort, comme un fantassin pour son drapeau.»
Me Louise Tort

Mon avis : Je suis une grande amatrice de podcast criminels (qui l’aurait cru avec tous les livres policiers que je lis ? 😉 ). Mais je ne connaissais pas celui là. Pourtant les procès, j’apprécie cela aussi. Alors je me suis laissée tenter par ce livre pour le découvrir.

Margaux Lannuzel est journaliste à Europe 1 et a en envie d’interviewer des avocats. Par pour qu’ils racontent leurs procès les plus célèbres, ça, pour les amateurs comme moi, on les connait déjà presque tous, mais pour qu’ils parlent du lien qu’ils ont avec leurs clients. Et plus particulièrement un lien qui les a marqué et qui a peut-être changé leur vie, ou du moins leur façon de voir la vie.
Je connais très peu le métier d’avocat. J’en sais ce que l’on voit des séries, en plus, je regarde surtout des séries américaines en plus. Et ce que l’on voit dans les séries est bien souvent tronqués.  J’en ai appris un peu plus avec ce livre. Surtout sur cette relation particulière entre un avocat et son client. J’ai aussi découvert que ces avocats partagent bien souvent la même valeur : celle de croire que tout le monde a le droit d’être défendu quelque soit le crime pour lequel il est accusé. Je n’étais pas d’accord avec cela au début de ma lecture, et ils m’ont fait changer d’avis. À part dans les cas extrêmes, derrière chaque accusé, il y a un homme ou une femme qui bien souvent menait une vie comme vous et moi avant qu’il/elle ne commette cet acte qui l’a mener en prison.
Ces histoires sont tout en nuance et elles sont à lire par ceux qui aiment les enquêtes policières et les fait divers.

Je remercie Larousse pour cette lecture.

Un éléphant blanc, ça ne change pas de couleur – Alain Deloche

 Éditeur : Michel Lafon
♦ Nombre de pages : 282
 Date de parution :  14 septembre 2017
♦ Prix : 17,95€
♦ Acheter : Amazon 
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Résumé : Quand, à l’âge de la retraite, il a quitté ses fonctions de chef du pôle cardio-vasculaire de l’hôpital Georges-Pompidou, Alain Deloche n’a pas été trop affecté. Une autre vie l’attendait ailleurs, à La Chaîne de l’espoir qu’il avait créée des années auparavant, pour venir en aide aux enfants des pays défavorisés qu’une simple opération pouvait sauver d’une mort imminente.
C’est cette fabuleuse aventure qu’il nous raconte dans ce livre. Car l’humanitaire est loin d’être une simple affaire de bons sentiments ! Ça commence ici par des  » bricolages « , au Vietnam, au Cambodge ou ailleurs, dans des structures hospitalières de fortune où l’on s’aperçoit en pleine opération à cœur ouvert qu’on a oublié l’oxygène ou le sang pour les transfusions. Sans doute vaut-il mieux opérer les enfants à Paris. Ils seront des milliers, mais les faire venir n’est pas une sinécure.
Pour progresser, il faut aussi se répandre dans les médias afin de trouver l’argent nécessaire. Ça ne marche pas toujours, mais il arrive qu’un couple vienne vous trouver et vous dise :  » Professeur, on a été émus par vos propos, on veut faire un petit geste…  » Quatre millions d’euros ! De quoi envisager la construction d’un hôpital ! Mais il va en falloir beaucoup plus pour réaliser le rêve d’Alain : construire sur place des centres hospitaliers. Il l’a fait. À Saigon, au Cambodge, à Dakar, à Bamako, au point qu’on l’appelle désormais  » Professeur briques-béton « .
Sauf que construire ne suffit pas, on doit aussi assurer la formation des équipes sur place. Sauf que de nos jours, en certains lieux, le  » bon docteur blanc  » est devenu un ennemi et doit apprendre à  » sauver sans périr « .
Alain Deloche s’en rend compte, mais ne renoncera jamais à sa mission.  » Parce qu’on ne peut pas priver les gens de tout sous prétexte qu’ils n’ont rien. « 

Mon avis : La 4ème de couverture en dit déjà beaucoup sur l’histoire par elle-même, je ne vais donc pas aborder mon avis comme tous les autres, parce que ce livre n’est pas de ceux que je lis habituellement. Mais ça a du bon de changer parfois.

Ce livre a été plutôt comme une claque. Ça faisait longtemps que je n’avais pas lu ce genre de témoignage auto-biographique. J’en ai lu quelques uns avant d’avoir blog et depuis je me suis laisser entrainer par les romans de fictions. Mais parfois lire un de ces livres permet de garder les pieds sur terre, de relativiser et de se dire que sa vie n’est pas si mal…
Je connaissais la chaine de l’espoir de nom, j’en sais un peu plus aujourd’hui grâce au livre et à quelques recherches que j’ai faite (je ferai un petit paragraphe en fin d’avis). Par contre je ne connaissais pas du tout Alain Deloche et cet homme ne peut qu’inspirer le respect. Je suis toujours autant surprise de voir tant de dévotion pour les autres dans notre société si individualiste. Il existe pourtant des gens qui donnent de leur temps pour aider les autres et qui ne verraient pas leur vie autrement. Et qui en plus le font en toute modestie.
Je sais qu’il existe un clivage nord/sud sur cette planète, mais parfois il faut me « remettre le nez dedans » pour que j’en prenne pleinement conscience. C’est ce qu’a fait Alain Deloche avec son histoire. Il nous narre plusieurs anecdotes, comment il a commencé, où en est l’aide humanitaire aujourd’hui, quels sont ses éternelles problématiques et les nouvelles qui viennent s’y ajouter.
Je l’admire en me disant que je ne serais jamais capable d’en faire autant. Alors j’aide comme je peux, je chronique son livre et je fais un don. Même petit, il aidera : « Ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières ».
J’ai appris plein de choses sur l’humanitaire, sur toutes ces choses qu’on peut faire, sur toutes les choses que beaucoup font déjà et que cette mission est un éternel recommencement.
Je vous recommande vraiment ce livre, parce qu’il est bon de garder un contact avec la réalité de notre monde et qu’il peut également aider l’association.

La chaine de l’espoir est une association crée en 1994 par le professeur Alain Deloche qui avait pour but premier d’aider les enfants malades du cœur, mais qui au final aide sur tous les problèmes de santé et qui s’occupe aussi de l’éducation. Beaucoup d’enfants sont soignés chaque année à travers le monde, mais pas seulement, des hôpitaux sont créés pour que les populations puissent se soigner elle-même. Ils pensent sur le long terme et c’est ce qui permettra à notre monde de changer petit à petit.

Positive – Paige Rawl

Éditeur : Hachette romans
Nombre de pages : 397
Date de parution : 26 octobre 2016
Prix : 17,00€ Notepaillons5

41majtgvazlRésumé : Paige Rawl est une adolescente rayonnante. Pom-pom girl, footballeuse, excellente élève, tout semble lui réussir. Jusqu’au jour où elle révèle son secret à sa meilleure amie : elle est séropositive, sa mère lui a transmis le HIV. Dans les heures qui suivent, le harcèlement commence. Ses camarades laissent des mots cruels dans son casier. Ils chuchotent sur son passage. Paige ne s’est jamais sentie aussi seule. Pour la première fois, elle ne sourit plus. Cela aurait pu être la fin de son histoire. Mais cela en était le début.

Mon avis : Le résumé m’a séduite, le sourire « positif » sur la couverture aussi. Et surtout, ça faisait un moment que je n’avais pas lu d’histoire vraie et ça me manquait.

Paige est séropositive de naissance. Et être séropositive au collège, où les gamins ne comprennent rien et sont vite sectaires, n’est pas facile à vivre.

D’emblée Paige m’a plu. Elle est dynamique, positive, entrainante et elle voit toujours le verre à moitié plein. Ce genre de personne est rare et c’était un plaisir de « faire sa connaissance ». Ce qui l’était moins c’était de voir que l’idiotie humaine n’a pas de limite. Je le sais, je ne suis pas née de la dernière pluie, mais ça m’afflige toujours autant de le constater.
La vie de Paige est plutôt ordinaire, malgré la maladie. Les progrès de la médecine lui permette de vivre une vie quasi normale. À part quelques hospitalisations par-ci par-là, elle va en cours et suit même des activités extra-scolaires. Une vie quasi normal. Jusqu’au jour où, au collège, ses camarades apprennent sa maladie et où tout se complique. Entre méchanceté des ados et indifférence des adultes, Paige doit faire face.
Elle nous livre son histoire sans en rajouter, sans se victimiser, comme elle l’a vécu. Et comment elle en est sortie. C’est un très joli livre, une histoire vraie, fraîche et triste parfois, mais qui est aussi très porteuse d’espoir. J’ai passé un très bon moment avec ce roman. Effarée parfois de la réaction méchante, surtout dû à la méconnaissance, des gens, mais surtout rassurée par la générosité de beaucoup de personne.

Je remercie beaucoup Hachette romans pour cette découverte.

22/65

22/65

Journal d’une enfant survivante – May Kham

Éditeur : Les nouveaux auteurs
Nombre de pages : 301
Prix : 16,90€

Résumé : L’histoire racontée dans ces pages, avec une sensibilité à fleur de peau, est celle d’une jeune Hmong du Laos. Depuis son enfance auprès d’un père général allié des Occidentaux, jusqu’à son exil en France, en passant par les terribles camps de la jungle thaïlandaise, mouroirs à ciel ouvert. Maykham, gamine singulière puis adolescente révoltée, est forcée de se battre contre la faim, la mort et l’oubli, mais aussi l’incompréhensible abandon d’une mère, l’éclatement d’une famille dans un milieu rétrograde, face à une société incompréhensible, une culture nouvelle et des amours insensées. Pourtant le courage de Maykham, qui parvient à nous faire sourire dans cette tourmente, précipitera son destin. Pour la première fois aussi intimement retracé, le destin tragique des Hmongs, « supplétifs indigènes » d’Asie, abandonnés à leurs ennemis après les guerres de décolonisation. L’espoir aussi de nombre de réfugiés qui rêvent d’une France de l’accueil.

Mon avis : J’aime beaucoup lire des livres relatant des histoires vraies. Connaître la vie des gens. J’ai peut-être un petit côté voyeur… J’aime d’autant plus ça, quand ces livres parlent de pays et de civilisations que je connais peu, j’aime découvrir de nouveaux horizons.

Le journal d’une enfant survivante conte l’histoire d’une jeune laotienne au lendemain de la victoire des communistes en 1975. On y voit l’exile des populations et leur survie dans des camps thaïlandais, et plus précisément la vie de la famille de Maykam, tout juste 5 ans, et leur exile en France dès 1979.

Je connais peu cette partie de l’histoire du monde et encore moins l’histoire du Laos, j’ai donc découvert pas mal de chose sur le pays, ces ethnies, ces coutumes… mais surtout sur la dignité d’un peuple même dans la misère.

Ce livre est très poignant, certaines scènes ne sont pas tendres, mais il ne tombe jamais dans le mélodrame au rabais, l’émotion est présente mais l’auteure ne fait rien pour se victimiser. Elle nous raconte juste son histoire, le plus fidèlement possible à ce qu’elle a ressenti.

Maykham est une enfant très intelligente, précoce pour son âge. À 5 ans elle a déjà des réflexions d’adulte et une vision non édulcorée sur le monde qui l’entoure. Elle ne mâche pas ses mots pour nous faire découvrir avec ses yeux ce qu’elle a vécu, depuis sa vie de fille de générale aisé, de son exil , à ses études dans une fac parisienne en passant par la vie dans une cité HLM d’Avignon. Après la réalité des camps de réfugiés, nous est relaté la vie quotidienne du famille d’émigrés fraichement débarquée en France.

J’ai adoré ce livre que j’ai lu en 2 jours à peine. Le style fluide permet une lecture rapide et l’histoire de l’auteure racontée sans chichi est vraiment passionnante. Je le conseille vivement, pour découvrir ce qu’est la vie de tous ces réfugiés et surtout pour s’apercevoir que la France n’est pas toujours le pays d’accueil qu’il se dit être.