De la Fantasy et autres genres

J’ai écrit cet article il y a quelques temps pour un forum où les membres s’emmêlaient un peu les pinceaux avec tous les genres de la fantasy. Je le reprends aujourd’hui et lui apporte quelques modifications ayant étoffé mes recherches.

La Fantasy est un mélange de légendes, de mythes et de contes où tout est permis. Les livres se déroulent principalement dans les contrées imaginaires donc l’époque peut se comparer à notre Moyen-âge. Cela permet alors de mettre en scène des chevaliers et autres personnages mythiques. Le tout rehaussé d’un soupçon de magie, ou alors nous sommes plongé carrément dans un monde « magique ». Nous y classerons par exemple Les bannis et les proscrits de James Clemens, ou Eragon de Christopher Paolini.

La Fantasy se divise en plusieurs sous-genres, parmi eux nous retrouvons :
L’Heroïc Fantasy est le nom donné à l’origine à la fantasy. On y retrouve les éléments de la définition de la fantasy : un monde imaginaire où les héros vivent des aventures fantastiques teintées de magie. La différence est que le personnage principal est mis en avant souvent au détriment des autres personnages ou même de son environnement. Il doit affronter mille et un périples. Au départ les BD et comics représentaient essentiellement le genre, rejoints ensuite par les romans. Nous pouvons y classer le cycle de L’épée de vérité de Terry Goodkind, le cycle de l’Assassin Royal de Robbin Hobb et le cycle de Drenaï de David Gemmell par exemple.

La High Fantasy aborde elle des sujets très sérieux tels la lutte du bien contre le mal, la fin du monde… Ici le héros part dans une quête contre le mal pour sauver le monde auquel il appartient. Ici le héros est accompagné d’un groupe d’amis, comme dans le Seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien.


La différence de la Dark Fantasy est dans l’ambiance plus noire et proche de l’apocalypse. Les limites entre bien et mal sont très floues et les héros sont souvent découragés et pessimistes. Les auteurs nous dépeignent alors pas mal de combats sanglants proches de l’horreur. Comme titres phares nous trouvons La tour sombre de Stephen King et Le mythe de Cthulhu de L.H. Lovecraft.

La Light Fantasy quant à elle en est l’opposée. Cette fantasy est légère et humoristique. Elle reprend souvent les thèmes de la High Fantasy qu’elle parodie. On y retrouve Les annales du disque monde de Terry Pratchett, et, une fois n’est pas coutume, je vais citer un exemple de série TV : Kaamelott que j’ai personnellement adoré, mais là je m’égare…


À ces sous-genres on peut ajouter : l’Animal Fantasy, la Fantasy Historique, la Fantasy Mythique et la Fantasy Arthurienne dont les noms parlent d’eux-même.

Personnellement je m’intéresse plus à l’Urban Fantasy. Nous retrouvons les même éléments magiques, la différence notable est que l’action se déroule dans notre monde, ou dans un futur très proche. Les dossiers Dresden de Jim Butcher.
L’urban fantasy est elle aussi divisée en d’autres sous-genres :

Tout d’abord la Bit-Lit qui fait tant de bruit actuellement. Dans ce genre, le personnage principal est une femme. Cette dénomination est un mélange de bit « mordre » en anglais, et lit pour littérature, (que l’on retrouve aussi dans chik-lit). Littéralement nous sommes dans de la littérature mordante pour jeune femme. La logique voudrait que l’on y trouve que des personnages à dents et/ou crocs, soit des vampires ou des loups garous. La série des Anita Blake de Laurell K. Hamilton en est la figure de proue, mais l’on peut citer aussi la série Mercy Thomson de Particia Briggs, ou Kate Daniels de Ilona Andrews.

La Romance Paranormale est elle aussi un sous-genre de l’Urban Fantasy. Il s’agit de livres s’axant principalement sur la romance avec un soupçon de fantasy. Nous y trouvons la série des Dark hunters ou chasseurs de la nuit en Français de Sherrilyn Kennion. Les éditions Harlequin ont d’ailleurs une collection, Darkiss, dédiée à ce genre pour ceux ou celles que ça intéresse.

Parmi la Bit-Lit et la Romance Paranormale nous rencontrons les livres dit « young adult », dont l’action se passe de nos jours où se mêlent fantastique et vies d’adolescent ou très jeunes adultes, souvent très romancé. La saga Twilight est le phénomène qui a fait émerger ce genre en France, suivi par toutes sortes de parutions dont Frisson de Maggie Stiefvater, ou la série La maison de la nuit de P.C Cast et Kristin Cast, sans oublier Vampire Academy de Richelle Mead.


Je viens de découvrir qu’il existait aussi de la Science Fantasy. Ce genre mêle donc fantasy et science-fiction, des éléments modernes étant ajouté dans un monde de fantasy ou inversement. Ce terme ne met toutefois tout le monde d’accord… Il apparaît donc que certains livre de ce sous-genre soient à tort classés en science-fiction. Personnellement, je mettrais la série Lila Black de Justina Robin dans ce genre, s’y trouve également La terre mourante de Jack Vance.

Je n’ai pas la prétention que mon article fasse référence. Je l’ai écrit suite aux recherches que j’ai effectuées pour mes connaissances personnelles. Si jamais celui-ci pouvait vous être utile dans la foulée, ça ne serait qu’un bonus !

Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Heroic_fantasy
http://www.pochesf.com/index.php?page=fantasy
http://www.elbakin.net/fantasy/presentation.htm

Qui peut lire quoi ?

Suite à une discussion sur un forum et après un constat fait dans les différentes librairies dans lesquelles je suis passée, l’envie m’est venue d’en apprendre plus sur ces classements par tranches d’âges effectués par les maisons d’éditions et/ou les critiques littéraires. Me voilà donc partie sur les traces de ces définitions avec mon ami et outil de toujours : le moteur de recherches.

Après quelques clics, il apparaît donc que l’on peut diviser les tranches d’âge en trois catégories, pas forcément distinctes :

  • la littérature jeunesse
  • la littérature dite young adult (soit jeune adulte)
  • la littérature adulte

La littérature jeunesse est, comme son nom l’indique, destinée aux enfants et adolescents. Dans un premier temps elle englobait les enfants de 0 à 18 ans. Les thèmes abordés étaient, le merveilleux via les contes, les romans d’aventures et les romans réalistes.

Actuellement cette littérature connait un vrai boum, difficile de passer à côté, et les thèmes se sont donc diversifiés. On trouve, en plus de ceux cités précédemment, des livres éducatifs, des romans de fiction… avec un grand bond pour les livres de fantasy… Pour les romans le point commun est, la plus part du temps, que le héros est un enfant auquel le lecteur peut s’identifier. Cette évolution des genres fait que la tranche d’âge correspondant à cette littérature est maintenant de 0 à 14 ans environ (le sujet me plaisant pas mal je pense le développer plus longuement dans un prochain article).

Puis la littérature young adult est relativement récente. Elle est née d’un constat récent que les adolescents étaient une « classe »à part entière. Cette catégorie s’adresse à un public de 14 à 21 ans. Les genres abordés sont les mêmes que pour la littérature jeunesse, à cela près que le héros change d’âge aussi, puiqu’on s’identifie mieux à un personnage de son âge. Ces livres adressés aux jeunes ont envahi les étalages et séduisent autant les adultes que les ados auxquels ils sont destinés.

Enfin la littérature pour adultes, connue depuis toujours, et dont l’étalage des thèmes et genres serait ici hors sujet. Il est évidement que certains livres écrit pour les adultes, et qui sont devenus des classiques pour certains, sont aussi accessibles aux plus jeunes, alors que d’autres sont strictement réservés aux plus de 18 ans.

Je vous vois venir, pourquoi alors « pas forcément distinctes » ? Parce que malgré ce classement par âge, rien n’est cloisonné. Les adultes et les adolescents lisent des livres pour enfants, les adolescents lisent des livres pour adultes et vice-versa, ce qui n’est pas un mal, agrandir ses horizons est une bonne chose. Ce que je déplore c’est que pour certains (parfois même des professionnels) cette liberté offerte par ce manque de cloisonnement provoque des aberrations, de jeunes ados se voyant conseiller des livres pour adultes qu’ils ne devraient pas avoir entre leurs mains, quand ce n’est carrément pas à des enfants.

Je pense qu’un classement par tranche d’âge n’est pas aisé, parce qu’il relève aussi de la sensibilité et de la maturité de chaque lecteur. Cette ébauche de classement ne servant que de trame à une échelle qui n’est en rien définitive, en espérant que celle-ci vous aidera dans vos prochains choix et conseils.

Source wikipedia et http://www.crdp-reunion.net/pedago/

Article écrit suite à une conversation sur le forum Accros et Mordus de lecture, et publié dans leur hebdo N°28.