Sur le fil – Au secours nous sommes borderline ! Christine Deroin

♦ Éditeur : Le muscadier
♦ Nombre de pages :  96
♦ Date de parution : 14 janvier 2021
♦ Prix : 12,50€
♦ Acheter : Amazon

Résumé : Julien et Aude ne font que se croiser chez la psy, mais ils ont un secret : une cachette où chacun·e dépose une lettre pour l’autre, avant ou après sa séance hebdomadaire.
C’est Aude qui a lancé le jeu. Jeu de confidences à l’inconnu·e d’une salle d’attente. Jeu de miroirs dans lequel ils deviennent le reflet l’un de l’autre. Borderline ensemble mais chacun·e seul·e dans son monde.

Mon avis : Je ne connais les éditions le muscadier que depuis peu. Et leur façon d’aborder certains sujets à éveiller ma curiosité.

Julien consulte un psy depuis peu. Depuis que ces parents en ont eu marre de ses frasques. Il y croise à chaque fois Aude, commence alors un échange de lettres entre eux, qui peut-être les aidera à aller mieux.

J’ai commencé ce livre sans aucun apriori, juste pleine de curiosité. Aborder le sujets des troubles mentaux n’est déjà pas aisé pour des adultes et donc encore moins pour des ados. Mais ce petit livre est très bien fait.
Déjà parce qu’il alterne les chapitre qui raconte l’échange entre Aude et Julien, et ceux qui parlent du trouble. Tout y es abordé de façon claire et simple. Il n’est pas question de poser un diagnostique à quelqu’un mais d’expliquer les symptômes, les causes et les soins disponibles. Et cela sans vous abreuver de mots trop compliqués, ou alors ils sont expliqués.
L’histoire entre Julien et Aude est elle aussi très simple. Mais on en sent toute la sincérité. C’est tout ce qu’il fallait pour permettre d’exposer ce trouble et rendre sa compréhension accessible à tous.
Les éditions le muscadier proposent d’autres petits livres dans cette collection qui chacun expose un trouble ou une maladie mentale. Une façon pour les ados de peut-être mettre un mot sur leurs maux et aux parents de comprendre enfin le comportement de leur enfant en détresse. Véritablement à mettre entre toutes les mains.

Je remercie les éditions le Muscadier pour cette lecture.

22/35

 

Missouri 1627 – Jenni Hendriks et Ted Caplan

♦ Éditeur : Bayard
♦ Nombre de pages :  361
♦ Date de parution : 24 février 2021
♦ Prix : 15,90€
♦ Acheter : Amazon

Résumé : Veronica est une ado de 17 ans à qui tout réussit. Jolie fille populaire et major de sa promotion, elle vient d’être admise dans la prestigieuse université de Brown. Ses parents sont très fiers de sa réussite. Et effectivement, sa vie semble toute tracée ! Pourtant le jour où Veronica découvre qu’elle est enceinte : son monde s’écroule. Ses chances d’intégrer l’une des meilleures écoles sont menacées.
Son petit ami est un loser et elle n’est pas prête à être mère. Mais Veronica vit dans le Missouri, un état où l’accord parental est indispensable pour qu’une mineure puisse avorter. Et elle sait qu’elle ne pourra jamais compter sur le soutien de ses parents. Sa seule solution : se rendre dans une clinique au Nouveau-Mexique, à près de 1 500 kilomètres de chez elle. Désespérée, elle se tourne vers son ex-meilleure amie, Bailey, punkette affranchie, pour effectuer les 14 heures de route qui les séparent de la clinique.

Mon avis : Il est des thèmes qui sont difficiles à aborder. Celui de l’avortement en fait partie. Les auteurs ont décidé ici de le faire d’une manière légère et j’étais curieuse de lire ce que cela donnerait.

Veronica est la première de la classe, voire la première de sa promotion, son destin est tout tracé. Sauf qu’un jour elle apprend qu’elle est enceinte et que ce bébé risque de tout mettre par terre. Elle décide de ne pas le garder et c’est la que le road trip commence !

Je peux vous dire que le côté léger se perçoit très bien ! Veronica et Bailey ont l’art et la manière de finir dans des situations plus que cocasses ! Elles ont un don pour ça. C’est presque inné.
Pas une seule fois je ne me suis sentie mal à l’aise avec le sujet abordé. L’avortement n’est pas au milieu d’un débat mais plutôt exposé comme un fait. Certaines femmes avortent, quelle qu’en soit la raison, et d’autres pensent que l’avortement est un crime. C’est un fait, cela existe, la situation en est là et elle est clairement exposé dans le livre. Pas une seule fois la décision prise par Veronica n’est critiquée. Elle est toujours présentée avec bienveillance par les auteurs.
J’ai apprécié voir Veronica et Bailey se sortir de toutes les situations, mais je ne m’attendais pas à ça. Je pensais qu’il y aurait plus de passage sur l’avortement en lui-même, sur ce qui même à avorter, sur les autres possibilités… Cela m’a un peu manqué. Le mérite du livre est de dédramatiser l’avortement, mais en aucun cas il n’aidera une ado ou une jeune adulte à prendre une décision si elle se trouve dans la même situation. Je pense que ce n’était pas le but des auteurs mais il faut le souligner. C’est plus une histoire où l’avortement est un élément qu’une véritable histoire sur l’avortement.
Bref ! C’est une lecture sympathique qui m’a pris deux jours et que je vous recommande pour passer un bon moment, sans prise de tête sur un sujet délicat.

Je remercie Bayard et pages tuner pour cette lecture.

20/35

La rue qui nous sépare – Célia Samba

Éditeur : Hachette
Nombre de pages :  390
Date de parution : 20 janvier2021
Prix : 18,00€
Acheter : Amazon

Résumé : Noémia a dix-neuf ans, Tristan vingt et un. Ils se croisent tous les jours, ils se plaisent, c’est évident. Mais Noémia est étudiante et Tristan est sans-abri. Entre eux, il y a le froid, la société ; entre eux, il y a la rue… qui pourrait se révéler difficile à traverser.

Mon avis : J’avais très envie de découvrir ce livre qui aborde un thème que j’ai très peu lu. Et en voyant les avis des autres lecteurs, j’en avais encore plus envie. Dès qu’il est arrivé j’ai moi, il n’a pas trainé dans ma PAL.

Noémia est une jeune étudiante débarquée à Paris il y a peu. Tous les jours elle croise Tristan en se rendant à la fac. Une histoire banale me direz-vous, sauf que Tristan est SDF et que cela pourrait compliquer l’histoire naissante.

J’ai commencé ce livre pleine d’entrain, mais j’ai assez vite été refroidie. J’ai eu beaucoup de mal à m’attacher au personnages. Noémia n’a rien réussi à faire vibre chez moi. Tristan un peu plus. Son histoire m’a plus touchée. Par contre les deux ont le même défauts d’avoir leurs pensées qui tournent en boucle en s’apitoyant sur leur propre sort. Ils ont du mal à sortir leur nez de leur nombril et ça m’a un peu agacé. J’ai du mal avec les gens qui geignent en général et là c’était beaucoup trop pour moi.
Certains passages sont trop faciles. Trop clichés. Tristan n’a pas eu une vie facile, mais il continue à enchainer les mauvais coups du sorts plus téléphonés les uns que les autres. Noémia aussi les enchainent mais pas dans le même sens. Un remake de la belle et le clochard qui accumule les images sans avoir réellement réussi à me toucher. Trop de personnages clichés, trop de situations clichées, et trop de pages qui ne servent à rien.
L’écriture est fluide et on sent le travail de l’autrice. Elle est jeune et c’est son premier roman, on peut saluer le travail d’écriture et de recherches, mais on sent le manque de maturité. C’est toutefois une autrice que je suivrai, car je suis certaine que ces prochains écrits seront de mieux en mieux. Un fort potentiel à ne pas quitter des yeux.

Je remercie Hachette pour cette lecture.

18/35

Triangle amoureux (ou pas) – Marisa Kanter

Éditeur : Lumen
Nombre de pages :  433
Date de parution : 11 juin 2020
Prix : 15,00€
Acheter : Amazon

Résumé : Hallie et son meilleur ami sur Internet, Nash, peuvent parler de tout… sauf de qui elle est vraiment – un secret qu’elle garde jalousement pour une raison mystérieuse. Sur les réseaux sociaux, elle incarne Kels, l’énigmatique créatrice d’un bookstagram à qui ses coups de cœurs littéraires inspirent des recettes inédites de cupcakes. Kels a tout ce dont manque Hallie : des amis par dizaine, une assurance inébranlable… et Nash.
Mais ça, c’était avant. Au détour d’un énième déménagement, Hallie tombe par hasard sur Nash, le vrai, en chair et en os. Bonne nouvelle ? Pas vraiment… Car quand vient l’instant de se présenter, dos au mur, elle choisit de mentir. Furieuse de devoir entretenir cette mascarade dans les couloirs de l’unique lycée de leur petite ville, elle commence par battre froid le garçon à qui elle révèle pourtant presque tout d’elle chaque soir sur les réseaux sociaux. Si elle franchit le pas et révèle qui elle est, c’en est fini de leur amitié et de sa notoriété sur Internet…
Un triangle amoureux… à deux ! Voilà le casse-tête à vous rendre fou – le piège infernal – qui s’est refermé sur Hallie. Tour à tour plein de suspense, émouvant et drôle, ce roman explore les mystères et les complexités de l’image qu’on peut donner en ligne, par rapport à celle qu’on a dans la vie.

Mon avis : Une petite romance ado ? Pourquoi pas… C’est l’été et c’est une saison qui s’y prête tout particulièrement à mon avis. Sachant qu’en plus Lumen publie des livres de qualité, c’était parti !

Hallie tient un blog de lecture, sur le net elle s’appelle Kels pour se démarquer de sa famille connue dans le milieu littéraire. Cachée derrière cette identité virtuelle, elle se sent à l’aise. Quand le hasard la fait croiser Nash, son meilleur ami « virtuel », elle a du mal à gérer la situation et enchaine les mensonges.

Autant vous le dire de suite : j’ai adoré ce livre ! Tout d’abord parce que le l’histoire d’amour est bien faite et ensuite parce que le tout se déroule dans l’univers de la blogosphère littéraire (au sens large hein).
Hallie est une ado adorable (oui, j’ai osé la faire). J’ai adoré ses faiblesses. Pour une fois ce nous ne sommes pas en présence d’une adolescente révoltée mais d’une jeune fille qui a ses blessures, ses chagrins et ses peurs. Une ado normale mais avec un passé. J’ai autant apprécié sa famille, d’ailleurs j’aurais aimé avoir la même ^^.
L’histoire d’amour est plutôt banale, c’est quelque chose que j’ai déjà lu. Mais la façon dont elle  est présentée est originale. Alternant narration, échange de twits et de mails. Ce qui m’a surtout séduite c’est l’univers dans lequel elle se déroule. Les blogs littéraires et les événements qui les entourent, je connais plutôt bien. Et voir écrit noir sur blanc ce que j’ai vécu et vivrait encore est particulièrement plaisant. C’est marrant de voir que les sentiments et les sensations que l’on ressent à certaines occasions le sont aussi par d’autres.
En plus d’être très bien écrit et divertissant, ce roman à l’avantage de parler d’un monde qui me plait particulièrement. Mais au delà de cela, je vous le conseille pour cette histoire d’amour qui réchauffe tout de même le cœur.

Je remercie Lumen pour cette lecture.

29/50

Aubrey – Emma Evrard

Éditeur : Hachette
Nombre de pages :  240
Date de parution : 18 mars 2020
Prix : 15,90€
Acheter : Amazon

Résumé : Aubrey pouvait supporter sa mère alcoolique. C’était dur, mais surmontable. En revanche, la mort de son père, c’est trop. Elle se sent sombrer, sans rien trouver à quoi se raccrocher. Elle ne s’alimente plus. Elle voit son corps maigrir, mais ne peut rien y faire. Ne veut rien y faire.
C’est alors qu’elle trouve un bout de papier, comme ça, sous un banc dans un parc. Un bout de papier qui lui est destiné, de la part de « T ». Elle y répond. Puis, quand elle revient, trouve un autre message. Au fur et à mesure, elle confie ses souffrances mais aussi son envie de guérison, motivée notamment par Adam, son meilleur ami. Ce garçon patient, toujours là pour elle, sans une once de jugement. Il l’aide face au harcèlement, face à la dépression. Malheureusement, ce n’est pas suffisant. Il le sait, elle aussi. Aubrey doit puiser dans sa propre force pour s’en sortir.
Et peut-être que ce fameux « T » est la solution. Qui est-il ? Qui est-elle ? Il faut qu’elle le découvre.

Mon avis : L’anorexie est un sujet qui me touche. Le résumé du livre m’a donc invité à le lire.

Après la mort de son père Aubrey va mal. Sa mère va tout aussi mal et ne peut pas l’aider. Mais peut-être que ce petit mot accroché au pied d’un banc publique pourra l’aider…

Ce livre avait plein de promesse à mes yeux mais il n’a pas su les tenir. Je suis passé complètement à côté. En fait, je pense que les ficelles sont trop grosses et qu’on voit tout arriver de loin. Je n’y ai pas trouvé de subtilités.
Je n’ai pas réussi à m’attacher à Aubrey, qui n’a d’original que son prénom. Je l’ai trouvé plate, même si sa douleur m’a touché, elle n’avait aucun relief. L’autrice ne fait que survoler ce qui aurait pu donner une autre dimension au roman… Je n’ai pas compris la mère et souvent je n’ai pas compris non plus se déversement de violence qui n’a trouvé aucun sens à mes yeux dans l’histoire.
Heureusement que le petit groupe d’amis d’Aubrey a une jolie dynamique et que l’inquiétude de ses amis pour sa santé et son bien-être sont sincères et plus que crédible. D’autres rencontres par contre sont parfaitement farfelues et je ne suis pas pas sûre d’avoir tout saisi…
Je n’ai pas compris non plus la fin… Je me pose toujours des questions auxquelles je ne trouve aucune réponse.
C’est un roman qui se lit très vite mais dont j’aurais pu me passer. Je vous laisserai vous faire votre propre avis. Je vous partage l’avis d’Eden qui est plus positif si vous voulez un autre avis : EDEN.

Je remercie Hachette pour cette lecture.

26/50