Rosemary Beach tome 13 – In flames – Abbi Glines

♦ Éditeur : JC Lattès / Collection &moi
 Nombre de pages : 293
 Date de parution : 2 mai 2018
♦ Prix : 12,90€
♦ Acheter : Amazon ou Bookwitty 

Résumé : Égoïste, peste, capricieuse  : la réputation de Nan n’est plus à faire.
Mais sous ces dehors se dissimule un immense besoin d’amour. Et même si elle passe  du bon temps avec Major, elle commence à en avoir assez de ses manières frivoles. Surtout depuis qu’elle a rencontré le mystérieux Gannon.
Entre Major qui lui réclame une seconde chance et Gannon qui hante ses rêves, Nan doit faire un choix.  Ce qu’elle ignore, c’est que tous deux sont impliqués dans des combines qui la dépassent, et de loin…

Mon avis : Je n’ai malheureusement pas réussi à suivre le rythme sur cette série, et il y a quelques tomes à lire. Mais je n’allais pas rater celui sur la pire des pestes de Rosemary beach : Nan.

Je vais être assez succincte pour le résumé personnel, parce que ça serait dommage de trop vous en dévoiler, surtout que pour une fois la 4ème de couverture est très bien. Nan la capricieuse voudrait trouver l’amour, mais elle s’aperçoit qu’elle avait raison : c’est aussi difficile que ça en a l’air.

Nan est le personnage qu’on adore détester par excellence. Depuis que je lis la série Rosemary  beach j’ai eu envie de la baffer dans chaque tome où elle apparaît. Elle est égoïste, capricieuse, mesquine, méchante… et j’en passe. Personne à part son frère ne trouve grâce à ses yeux et elle le fait payer à tous ceux qui croisent sa route. Et elle ne manque pas d’imagination pour pourrir la vie de son entourage.
Dans ce tome, on la découvre sous un autre aspect, plus doux, plus vulnérable, et on a du mal à en croire nos yeux. Je n’aurais jamais cru que Nan cachait une telle personnalité, voire qu’elle avait d’autres sentiments que la haine. Et c’est un vrai plaisir de la découvrir sous cet angle.
L’histoire par elle-même est plutôt téléphonée. C’est une romance assez basique, mais elle tient ses promesses. Tellement d’ailleurs que je n’ai pas su lâcher le livre une fois commencé et que je l’ai lu en quelques heures. Parfois, les meilleurs recettes sont les plus simple et ici cela fonctionne très bien !
Et bien sûr, comme toujours avec cette série, j’ai beaucoup aimé retrouver les personnages des précédents tomes et de voir ce qu’ils deviennent.

Je remercie &H pour cette lecture.

Les dames de cœur – Janine Lionet-Bonis

 Éditeur : Le riffle
Nombre de page : 432
Date de parution : 24 juillet 2012
Prix: 14,00€

Résumé : 2010 : un homme se souvient d’un épisode marquant de son enfance alors que les circonstances (le père est en prison pour quelques mois) entraînent la mère à trouver une activité de survie dans un bar d’une parente qui l’a accueillie avec son fils. Cinquante ans plus tard, Les dames de cœurs nourrissent toujours ses fantasmes.
En relançant l’intrigue par un suivi au fils de jours du sort des personnages, Janine Lionet-Bonis fonde une thématique très originale dans le cadre du roman d’apprentissage. les caractères centrés sur le jeune enfant et son hôtesse, saisi avec finesse et rapidité, permettent, notamment grâce à une expression naturelle et aisée, une lecture très attachante du récit. Un roman initiatique qui laisse une impression de justesse bienvenue.

Mon avis : Ce livre, lu dans le cadre de l’opération « On vous lit tout », organisée par Libfly et le Furet du Nord, est un petit roman, un peu plus de 170 pages, mais ce n’est pas pour autant qu’il est dénué d’intensité.

Antoine se rappelle de l’année de ses 6 ans, au début des années 60. Elle ne commence pas bien, son père, Félix, est incarcéré pour trafic de voitures volées et sa mère, Lina, peine à boucler les fins de mois. Il est alors décidé qu’ils vont aller vivre chez la tante Anita, la grande sœur de Félix. Et c’est là que la vie d’Antoine change, sorti de la routine qu’il a toujours connue.

Ce livre est une tranche de vie, presque qu’une leçon de vie.
L’auteure, à travers les mots et le regard d’un enfant nous trace un portrait de la France du début des années 60, attachée à ses traditions et très mal à l’aise avec le féminisme naissant.
J’ai beaucoup aimé ce livre, que j’ai littéralement dévoré en quelques heures. Le style est simple, les mots sont ceux d’un enfant de 6 ans mais les émotions sont bien présentes, et limite plus intenses que lorsqu’elles sont décrites par des adultes.
Antoine est un peu perdu dans ce monde d’adultes qui lui cachent pas mal d’éléments, mais il en comprend aussi pas mal : il sait pourquoi son papa est en prison (même s’il n’en saisi pas toute l’importance), il perçoit la tristesse de sa mère et surtout il est fasciné par le milieu dans lequel évolue sa tante Anita. Cette femme célibataire qui n’a pas sa langue dans sa poche quand il s’agit de parler des hommes. Il porte donne à tous ces événements un peu de fraicheur et d’humour.
Je me suis beaucoup attachée aux personnages de ce livre, que j’ai trouvé juste, auquel il m’a été facile de m’identifier, ce qui m’a permis de comprendre ces situations d’une autre époque pour moi, les meurs et la société actuels étant vraiment différents. Le portrait que fait Antoine des deux femmes qui marquent l’année de ses 6 ans, sa mère, italienne traditionnelle, et sa tante, femme libre et émancipée, toutes les deux opposées, est juste et émouvant. Il est le reflet de cette société française en pleine mutation.

Je dirais donc que ce livre ne paye pas de mine aux premiers abords, mais qu’il se révèle être une véritable plongée dans les années 60 tendre et rigolote.

La dernière séance – Larry McMurtry

Éditeur : Gallmeister
Nombre de pages : 322
Prix : 9,50€

Résumé : En 1951, la petite ville texane de Thalia, aux confins du désert, hésite entre un puritanisme de bon ton et la quête d’un plaisir encore tabou. Du cinéma à la salle de billard, les jeunes gens du coin jouent aux amoureux éperdus et feraient tout pour être le sujet des derniers ragots. Livrés à eux-mêmes, Duane et Sonny gagnent après le lycée de quoi animer leurs samedis soir grâce à de petits jobs sur la plate-forme pétrolière. Ils s’ennuient sec et rêvent de filles belles comme le jour qu’ils enlèveraient à leurs riches parents pour les épouser dans une épopée romanesque. Reste pour cette petite bande à découvrir que la vie n’a finalement rien d’un scénario hollywoodien.    À travers l’histoire de Duane et Sonny, La Dernière séance trace le portrait universel d’une jeunesse qui se heurte pour la première fois à la vie. Ce grand classique de l’Ouest américain a été porté à l’céran par Peter Bogdanovich.

Mon avis : J’avais découvert la maison Gallmeister grâce à Little Bird (que j’avais beaucoup aimé) et j’ai forcément été tentée quand la possibilité de lire la dernière séance s’est présentée.

Ce livre est un roman, la tranche de vie de deux adolescents qui entrent dans l’âge adulte. Sonny et Duane ont 17 ans et sont en dernière année de lycée au tout début des années 50. Leur préoccupation n’est pas leur étude, du tout, en fait ils sont plutôt titillés par leurs hormones en pleine effervescence. Toute leur énergie est utilisée dans le but de « passer à l’acte » et d’approcher les filles le plus possible. Ce qui n’est pas évident dans une petit bourgade du Texas.

J’ai apprécié cette lecture, même si au départ c’était loin d’être gagné. Ces jeunes hommes dopés aux hormones sexuelles étaient difficilement supportables ! Je ne pensais pas que les garçons (enfin certains, rassurez-vous messieurs je ne vous mets pas tous dans le même sac, pour la bonne et simple raison qu’il n’en existe pas d’assez grand hahaha) puissent autant focaliser sur ça à cette période de leur vie (qui a dit « et même après »?). Je dirais qu’il est assez déstabilisant de ce retrouver dans la tête d’un jeune homme de 17 ans, d’autant plus quand ça se passe pendant les années 50. Je n’aurais vraiment pas aimé être une femme à cette époque !
C’est ce deuxième point qui m’a vraiment plu dans ce livre: le portrait de l’Amérique rurale des années 50. Je la connaissais un peu à travers quelques films, mais par le biais d’un livre c’est assez différent, les détails sont plus précis, je dirais même qu’on nous met le nez dessus, et à travers les yeux d’ados la perception est encore différente. L’auteur varie aussi les narrateurs, passant par différents habitants de la petit ville, nous permettant ainsi de mieux percevoir les mœurs de l’époque. Et je dois avouer que la féministe qui sommeille en moi a souvent été choquée ! Le plaisir des femmes n’est pas pris en considération et certaines se servent de leur corps pour arriver à leur fin, c’est là qu’on relativise et qu’on est content de vivre à l’époque à laquelle on vit.

Le style de l’auteur est facile à lire, ce livre se lit très rapidement, je l’ai lu en deux jours. Même si au début, j’ai été désappointée par l’abondance de sujets tournant autour du sexe, cela ce calme vers le milieu du livre, et j’ai adoré découvrir cette société américaine des années 50. Je me suis attaché aux personnages, et me suis laissée porter par leurs vies, certes banales, mais pas pour la française que je suis.

L’auteur : LARRY McMURTRY est né en 1936, au Texas. Il publie son premier roman à l’âge de 25 ans. Suivront plusieurs best-sellers dont six ont été adaptés à l’écran – notamment La dernière séance réalisé par Peter Bogdanovich et Tendres passions de James L. Brooks. Auteur de nombreux scénarios, il a reçu un Oscar pour Brokeback Mountain. Son roman Lonesome Dove a obtenu le prix Pulitzer en 1986 avant d’être adapté pour la télévision. Larry McMurtry vit à Archer City, au Texas, où il a ouvert une des plus grandes librairies indépendantes des État-Unis.


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La malédiction des Colombes – Louise Erdrich

Éditeur : Albin Michel
Nombre de pages : 478
Prix : 22,50€

Résumé : « L’homme répara le fusil et la balle glissa en douceur dans la chambre. Il l’essaya plusieurs fois, puis se leva et se tint au-dessus du berceau… L’homme épaula le fusil. Autour de lui, dans la pièce close, l’odeur du sang frais montait de toute part. »

Considérée comme l’une des grandes voix de la littérature américaine contemporaine, Louise Erdrich bâtit, livre après livre, une œuvre polyphonique à nulle autre pareille. Dans ce roman riche et dense, elle remonte le fil de l’histoire collective et individuelle, explore le poids de la culpabilité et le prix de l’innocence.Depuis toujours, la petite ville de Pluto, Dakota du Nord, vit sous « la malédiction des colombes » : les oiseaux dévorent ses maigres récoltes comme le passé dévore le présent. Nous sommes en 1966 et le souvenir de quatre innocents lynchés cinquante ans auparavant hante toujours les esprits. En écoutant les récits de son grand-père indien qui fut témoin du drame, Evelina, une adolescente pleine d’insouciance, prend conscience de la réalité et de l’injustice…

« Un chef-d’œuvre éblouissant. »
Philip Roth

Mon avis : J’ai commencé ce livre en pensant que j’étais tombée sur un policier. Mais non. Ce livre est une vraie tranche de vie américaine par excellence.

Le livre commence par un fait divers atroce, le massacre d’une famille entière. C’est donc logiquement que j’ai pensé que le livre allait être basé sur la résolution de ce crime. Alors oui, on apprend qui a tué à la fin du livre, mais celui-ci n’est pas basé sur l’enquête, mais sur l’impact de ces meurtres sur une communauté, celle des indiens la réserve près de la frontière Est de l’État du Dakota du Nord.

A travers plusieurs narrateurs, ayant tous des liens familiaux plus ou moins proche, nous découvrons les traces laissées par ce crime et le lynchage qui a suivi, sur les générations suivantes des familles concernées.

Sans vraiment comprendre pourquoi au début, l’auteure nous présente les personnages tournant autour de ce drame, de près ou de loin. Elle nous raconte aussi l’histoire de cette région, comment elle a été peuplée, comment le racisme envers les indiens et encore présent dans les années 60 voire de nos jours. Elle nous explique comment fonctionnait cet État au début du siècle, comment il a évolué, et nous laisse deviner ce qu’il deviendra.

La fin fait se rejoindre tous les éléments, les personnages décrits dans ce livre, tout se relie jusqu’à nous dévoiler l’auteur du massacre de la première page.

J’ai beaucoup aimé ce livre. Je connais peu les États-Unis et encore moins les Amérindiens, ce livre m’a permis de comprendre une partie de ce volet de l’histoire de ces jeunes États.

L’auteure prenant le prétexte de ce fait divers, nous dépeint cette communauté indienne résidant à proximité de la ville de Pluto, ainsi que celle des familles d’émigrants venus d’Europe.

Je recommande ce livre,vraie tranche de vie quotidienne, à ceux curieux de connaître comment on vit aux 4 coins du monde.

Le mec de la tombe d’à côté – Katarina Mazetti

Éditeur : Acte Sud
Nombre de pages : 253
Prix : 7,50€

Résumé : Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d’à côté, dont l’apparence l’agace autant que le tape-à-l’œil de la stèle qu’il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s’en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d’autodérision. Chaque fois qu’il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis… C’est le début d’une passion dévorante. C’est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d’amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.

Mon avis : J’avais repéré ce livre au hasard de mes balades sur Amazon et un forum auquel je participe a lancé une lecture communue dessus, alors je me suis lancée.

Et je n’ai pas été déçue ! Ce livre est très bien écrit et se lit très facilement. On veut vite savoir si la rencontre faite au cimetière entre ces deux être si différents est viable. L’auteur à volontairement choisi deux extrème : un fermier éleveur de vaches et une bibliothècaire pour nous écrire un roman sur l’espoir. On ne sait pas finalement si ça fonction, mais l’essentiel n’est pas juste de le vouloir ?