Les royaumes immobiles tome 1 – La princesse sans visage – Ariel Holzl

♦Éditeur : Slalom
Nombre de pages : 386
♦Date de parution : 5 mai 2022
♦Prix : Papier : 16,95€, Numérique : 12,99€
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Résumé : Une plongée fantastique au royaume des feys
Dans les Royaumes Immobiles, l’existence est contrôlée par quatre monarques. Sans eux, la réalité serait réduite à un flot d’énergie magique et chaotique. Or le trône d’Automne, vacant depuis trop longtemps, menace cet équilibre : il faut lancer un nouveau sacre. Sept jeunes femmes peuvent y prétendre. La compétition sera sans pitié. Ivy est candidate malgré elle. À 18 ans elle a passé toute son existence cachée derrière les murs de son manoir et les parois de son masque.
Elle est une « Belle-à-mourir » : quiconque voit son visage est pris de folie meurtrière ou suicidaire. Propulsée dans le monde des Sidhes, la noblesse des feys, au cœur de manigances qui la dépassent, elle va devoir puiser dans ses ressources pour survivre. Un chemin qui la mènera bien plus loin qu’elle ne l’aurait imaginé…
Un roman fantastique de haute volée dans l’univers sombre et mystérieux des Feys.

Mon avis : Cela faisait un petit moment que je n’avais pas lu de fantastique/fantasy et j’en avais envie. Sans parler que la couverture de ce premier tome est superbe !

Ivy est la fille cachée du roi Gris, monarque du royaume de l’automne. Elle doit porter un masque, victime d’une malédiction, pour éviter que les gens ne se tuent en la voyant. De toute façon, elle ne peut faire de mal à personne puisqu’elle vit recluse dans un manoir. Mais sa routine vole en éclats lorsque que Puck vient la chercher pour prétendre à la succession de son père.

Me replonger dans l’univers des feys m’a fait beaucoup de bien. Cela faisait un moment que je n’en avais pas lu et cela m’a changé des romans policiers que j’ai lu dernièrement.
L’univers créé par Ariel Holzl est très recherché, on sent le travail, d’ailleurs on retrouve un lexique à la fin du livre avec la descriptions de tous les types de feys et de gobelins, et c’est très pratique, parce qu’ils sont pas mal quand même. Les descriptions ne sont pas trop longues mais je n’ai eu qu’à fermer les yeux pour me retrouver dans les royaumes immobiles.
Ivy est une jeune fille certes naïve, mais surtout déterminée et cela va beaucoup l’aider à mener à bien toutes les épreuves imposées par les reines. Elle est aussi pleine de compassion ce qui la différencie beaucoup de tous les habitants des royaumes immobiles. On sent qu’elle n’est pas comme les autres et que ses particularités vont nous réserver pas mal de surprises et je n’ai pas été déçue. Les épreuves à réaliser sont originales, mais en soit, n’ont pas grand chose d’exceptionnel, c’est la fin qui est la plus surprenante, parce que je ne l’ai pas du tout vu venir, et pourtant, une fois qu’elle est dévoilée, tout s’emboite très très bien.
Mais cette fin donne encore plus envie de connaitre la suite, et j’ai de la chance, elle est déjà parue et je vais pouvoir la lire rapidement.

Atlanteä tome 1 – La Prophétie des étoiles – Julianna Hartcourt

♦Éditeur : Elyxiria
♦Nombre de pages :  577
♦Date de parution : 12 novembre 2021
♦Prix : 21,90€
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Mon avis : À la merci d’Asphobia, la déesse des ténèbres qui menace les royaumes d’Atlanteä, le peuple de Zamoryä paie d’un soleil perpétuel la guerre dévastatrice qu’il a menée contre son voisin Astéria.
En tentant d’invoquer la magie pour ramener la nuit sur leur territoire, les zamoryäns ouvrent une brèche libérant Asphobia. Dès lors, Zamoryä est la proie des assauts répétés de cette entité maléfique contre laquelle Zellon de Teä, souverain bienveillant et opiniâtre, lutte avec acharnement pour protéger les siens.
L’arrivée inopinée d’une curieuse inconnue, littéralement tombée du ciel, rappelle à Zellon une prophétie qu’il n’avait jamais prise au sérieux. Zellon ne peut s’empêcher de penser que l’apparition de cette jeune femme n’est pas étrangère au réveil d’Asphobia.
Cerise, qui vient de notre monde, n’est pas au bout de ses surprises et devra museler son impertinence légendaire si elle veut survivre dans cet univers digne des romans qu’elle adore lire.

Mon avis : La couverture et les illustrations de ce roman sont superbes ! Il ne m’en fallait pas plus pour me tenter pour le lire. Bon, ça et le résumé aussi, faut être honnête.

Cerise est une jeune femme « classique ». Elle mène une vie normale jusqu’au jour où elle est propulsée dans un autre monde sur le point de disparaitre.

Je viens de refermer le livre et je ressors de ma lecture assez mitigée… C’est un premier roman et pour tout vous avouer je m’attendais à pire. Je suis toujours un peu septique dans ces cas là.
Ici, je dois admettre que l’histoire tient la route. Elle est très élaborée. On sent la recherche et l’imagination de l’autrice n’a rien à envier aux auteurs de fantasy. J’aurais d’ailleurs aimé en apprendre plus sur l’histoire de Zamoryä et d’Astéria, que j’ai parfois trouvé confuse. L’intrigue est bien imaginée et il y a même des événements que je n’ai pas vu arriver.
Par contre, j’avais deviné assez vite le rôle que jouerait Cerise dans tout cela. Du coup, j’ai trouvé que tout trainait en longueur. Alors oui, contrairement aux personnages, j’ai une vision d’ensemble de tout et connais la vie de chacun, mais quand même, c’était parfois un peu longuet, les pensées de Cerise et Zellon tournant souvent en rond… Évidement tout s’emboite parfaitement, chaque action est faite pour nous mener vers la fin, nous dévoiler des secrets… Chaque détour à son sens.
Le style est plutôt fluide et ce lit très bien. Même si j’ai trouvé parfois le vocabulaire  un peu trop recherché et rencontré quelques incohérences. Concernant le langage de Cerise, par exemple, que j’ai trouvé trop soutenu pour une jeune fille de 20 ans de notre monde. Peut être qu’à force de vivre dans ce monde Cerise a été influencée par leur façon de parler…
Dans l’ensemble, c’est vraiment une histoire qui vaut la peine d’être lue, et malgré les maladresses, toutes pardonnées, d’un premier roman, il donne également envie de connaitre la suite…

Je remercie l’autrice qui a permis cette lecture, et j’ai hâte de savoir comment vont s’en sortir Cerise, Zellon, Solas, Finlenn et les autres.

Le jour où l’humanité a niqué la fantasy – Karim Berrouka

♦ Éditeur : Slalom
♦ Nombre de pages :  238
♦ Date de parution : 4 Mars 2021
♦ Prix : 14,95€
♦ Acheter : Amazon

Résumé : Au départ, il y a un lutin qui hurle « Vous avez niqué la fantasy ! » alors qu’il retient en otage plusieurs personnes dans une bibliothèque. Et puis il y a le coup d’un soir d’Olga qui se met à déconner et à foutre le feu à son appartement, avant d’aller brouter les pissenlits par la racine. Et il y a aussi les trois punks Jex, Skrook et Pils qui doivent jouer au Festival du Gouffre tandis qu’il se passe de drôles de trucs dans la forêt d’à côté.

Mon avis : Rien que le titre m’a donné envie de lire ce livre. Le résumé n’a pas eu à faire grand chose pour me convaincre !

Une prise d’otage dans une bibliothèque qui termine de façon apocalyptique où le preneur d’otage finit en poussières et les otages en étranges statues bleues, c’est le début de ce roman qui n’a pas fini de nous montrer de quoi il est capable !

J’aime l’humour décalé, les histoires complétement folles voire carrément barrées, je suis d’ailleurs une grande fan de Nadine Monfils, et avec cette histoire j’ai été plus que comblée ! Tout par en couille ! Et je n’hésite pas à utiliser ce mot parce que je suis certaine qu’il plaira à Karim Berrouka. Et puis ça décrit bien tout ce qu’il se passe dans ce livre !
Je vais avoir à du mal à structurer mon avis parce qu’il se passe tellement de choses dans le récit que je risque de m’y perdre les chèvres. Il y a beaucoup de personnages, mais comme ils ont chacun leurs chapitres, c’est plutôt facile de s’y retrouver. Ils leur arrivent tous des événements plus loufoques les uns que les autres. D’ailleurs on se demande même parfois où l’auteur veut en venir. Mais finalement, tout prend sens et au passage on y prend beaucoup de plaisir.
Les dialogues sont décapants ! Aucun des personnages n’a sa langue dans sa poche. J’ai d’ailleurs appris de nouvelles injures bien colorées que je vais pouvoir réutiliser.
J’ai aussi beaucoup aimé sa vision de la fantasy. Plutôt dark, ou rien n’est édulcoré. Tout est brut et bien souvent moche. Mais notre monde est aussi comme ça… parfois… souvent…
La fin est une apothéose ! Toutes les histoires qui se croisent sans qu’on sache pourquoi se relient et tout prend enfin sens. Bon, j’ai encore quelques questions, et j’aurais aimé en apprendre un peu plus, mais tout se tient et franchement j’ai passé un excellent moment de lecture. Les chapitres courts s’enchainent et je n’ai pas vu le temps passer, ne boudant pas mon plaisir. Je crois même, non, je suis sure que je vais lire d’autres livres de l’auteur s’ils sont autant déjantés !

Je remercie ActuSF pour cette lecture;

Les sœurs Carmines tome 1 – Le complot des corbeaux – Ariel Holzl

♦ Éditeur : Le livre de poche jeunesse
♦ Nombre de pages :  160
♦ Date de parution : 20 janvier 2021
♦ Prix : 6,90€
♦ Acheter : Amazon

Résumé : Merryvère Carmine est une monte-en-l’air, un oiseau de nuit qui court les toits et cambriole les manoirs pour gagner sa vie. Avec ses sœurs, Tristabelle et Dolorine, la jeune fille tente de survivre à Grisaille, une sinistre cité gothique où les mœurs sont plus que douteuses. On s’y trucide allègrement, surtout à l’heure du thé, et huit familles d’aristocrates aux dons surnaturels conspirent pour le trône.
Après un vol désastreux, voilà que Merry se retrouve mêlée à l’un de ces complots ! Désormais traquées, les Carmines vont devoir redoubler d’efforts pour échapper aux nécromants, vampires, savants fous et autres assassins qui hantent les rues…

Mon avis : J’ai rencontré Ariel au Salon du livre de Montreuil en 2019, sans avoir eu la chance de le lire. Voilà la (grossière) erreur réparée.

Tristabelle, Merryvère et Dolorine sont orphelines et se débrouillent plus ou moins bien pour survivre à Grisaille. Jusqu’au jour au Merryvère se lance dans le mauvais cambriolage.

Je n’ai lu et entendu que des bons avis sur ce livre et maintenant que je l’ai lu je ne peux que les confirmer.
J’ai adoré évoluer dans le monde imaginé Par Ariel Holzl. Je l’ai trouvé original et il m’a tout bonnement sortie de mon quotidien. Je me pose encore quelques questions sur cet univers, mais je n’ai lu que le premier tome, je suis certaine que j’aurais mes réponses, ou du moins une partie, dans les prochains tomes. C’est un monde tout en nuance de gris ou règne le chacun pour soi et ou on en rechigne pas à commettre une mettre pour servir ses intérêts. Bref, la ville de Grisaille est très dangereuse.
C’est d’ailleurs étonnant d’y voir évoluer les 3 sœurs Carmines, à peine adulte, face à autant de dangers. Elles s’en sortent plutôt pas mal, avec beaucoup d’audace et un peu de chance. Leur trio fonctionne plutôt bien, même si, personnellement, j’aurai des remords à laisser la petite Dolorine toute seule aussi souvent.
L’intrigue est bien menée. Elle s’emboite bien dans les manigances des 8 maisons qui constituent Grisaille, et on se doute très bien que ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Il semblerait que la qualité première à avoir pour vivre à Grisaille c’est d’être méchant. Mais il semblerait également que cela cache autre chose que nous découvrirons dans les deux tomes suivants, que j’ai hâte de découvrir !

Je remercie le livre de poche jeunesse pour cette lecture.

 

23/35

Le royaume assassiné – Alexandra Cristo

♦ Éditeur : De Saxux
♦ Nombre de pages :  499
♦ Date de parution : 26 novembre 2020
♦ Prix : 18,90€
♦ Acheter : Amazon

Résumé : La princesse Lira fait partie de la royauté des sirènes, et c’est la plus létale de tous. Elle possède le cœur de dix-sept princes dans sa collection et est vénérée à travers les mers. Jusqu’à ce qu’un coup du sort la force à tuer l’un des siens. Pour punir sa fille, la Reine des Mers transforme Lira en ce qu’elle hait le plus au monde : une humaine. Privée de sa voix, Lira a jusqu’au solstice d’hiver pour délivrer le cœur du Prince Elian de la Reine des Mers, au risque de rester humaine pour toujours.

L’océan est le seul lieu que le Prince Elian considère comme chez lui, même s’il est l’héritier du plus puissant royaume au monde. Chasser les sirènes est davantage pour lui qu’un répugnant passe-temps, c’est sa vocation. Lorsqu’il vient en aide à une femme sur le point de se noyer, elle se révèle être bien plus que son apparence ne le laisse supposer. Elle fait la promesse de l’aider à trouver le moyen de détruire les sirènes pour de bon. Mais peut-il lui faire confiance ? Et à combien de pactes Elian va-t-il devoir consentir pour éliminer le pire ennemi de l’humanité ?

Mon avis : Le résumé promettait une révision du mythe de la petite sirène qui n’a rien de romantique, donc tout pour me plaire.

Lira est la fille de la reine des sirènes. Son passe-temps favori est des récolter les coeurs des princes. Mais un jour elle désobéi à sa mère et se retrouve transformée en humaine. Rescapée sur le bateau de son pire ennemi, le prince de Midas, elle doit faire un choix. Qui va-t-elle choisir d’aider ?

Dès le début j’ai été transportée dans l’univers imaginé par Alexandra Cristo. Je n’ai pas eu besoin de temps d’adaptation. Il est facile de se le représenter et de s’immerger complètement.
J’ai beaucoup aimé le personnage de Lira. C’est une jeune femme forte, qui fait tout ce qu’elle peut pour survivre dans le monde cruel des sirènes mené d’une main de fer par sa mère. Elle préfère attaquer la première plutôt que de se faire marcher dessus. Mais son « petit avantage » c’est qu’elle n’a pas l’esprit totalement fermé et qu’elle arrive à se remettre en question.
Elian, le prince de Midas est un jeune homme tout en nuances. Implacable chasseur de sirènes sur les mers, mais qui sait jouer son rôle princier dès qu’il a les pieds sur la terre ferme.
Leur rencontre aurait pu laisser du sang sur les murs, mais c’était sans compter le destin qui parfois n’en fait qu’à sa tête.
Ce livre, au-delà de raconter une histoire fantastique, pleine de monstres mythiques, prouve que lorsque l’on est ouvert à l’autre, près à accepter et comprendre sa façon de vivre, cela permet de vivre en bon intelligence et en paix. Ce n’est pas la terreur qui soude les peuples, mais la confiance et le sentiment de faire partie d’un groupe qui avance dans le même sens.
J’ai beaucoup aimé ce livre, je n’ai pas vu passer ces 500 pages et e vous le recommande vivement.

Je remercie De Saxus pour cette lecture.