Personne n’a peur des gens qui sourient – Véronique Ovaldé

Éditeur : J’ai lu
Nombre de pages :  254
Date de parution : 5 février 2020
Prix : 7,20€
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Résumé : Gloria a choisi ce jour de juin pour partir. Elle file récupérer ses filles à l’école et les embarque sans préavis pour un long voyage. Toutes trois quittent les rives de la Méditerranée en direction du Nord, la maison alsacienne dans la forêt de Kayserheim où Gloria, enfant, passait ses vacances. Pourquoi cette désertion soudaine? Quelle menace fuit-elle? Pour le savoir, il faudra revenir en arrière, dans les eaux troubles du passé, rencontrer Giovannangeli, qui l’a prise sous son aile à la disparition de son père, lever le voile sur la mort de Samuel, le père de ses enfants – où était Gloria ce soir-là ? -, et comprendre enfin quel rôle l’avocat Santini a pu jouer dans toute cette histoire. Jusqu’où peut-on protéger ses enfants? Dans ce roman tendu à l’extrême, Véronique Ovaldé met en scène un fascinant personnage de mère dont l’inquiétude face au monde se mue en un implacable sang-froid pour l’affronter.

Mon avis : J’ai déjà vu le nom de l’autrice passer sur les réseaux sociaux mais je n’avais pas eu l’occasion de la découvrir. Le résumé de cette édition poche m’a plu et j’ai voulu la connaitre.

Gloria fuit avec ses filles un matin de juin. Sans explication elle traverse la France pour les mettre à l’abri. C’est petit à petit qu’on découvre les raisons de cette fuite obscure…

Gloria est une femme mystérieuse. Dès les premières pages on est intriguée par cette aura sombre qui l’entoure. Elle n’a pas eu une vie facile mais on sent bien sa détermination, celle d’être heureuse malgré tout et de protéger sa famille à tout prix. Elle est obstinée et sait ce qu’elle veut. Si au départ on la trouve un peu faible et dépendante des autres, en tournant les pages et en apprenant sa vie on s’aperçoit qu’il n’en est rien. C’est un personnage véritablement complexe, une véritable palette de gris qui donne à réfléchir sur la nature humaine. Sur ces gens qu’on sous-estime parfois et qui nous surprennent lorsqu’ils réagissent et avancent malgré tout.
L’intrigue est très bien construite. Il y a certes peu de dialogue mais la narration permet une lecture facile et rapide. C’est un réel plaisir de découvrir la plume de Véronique Ovaldé. De voir comment elle manie habillement les flashback et nous fait petit à petit marcher dans les pas de Gloria.
Je ne m’attendais pas à un tel dénouement. La fin arrive doucement, sans se presser et quand elle arrive les dernières pièces du puzzle se mettent en place logiquement. On se dit que parfois ce ne sont pas toujours les autres dont il faut se méfier. Que les gens ne sont pas toujours ce qu’ils laissent paraitre. Le petit bémol réside pour moi sur certaines incohérences ou facilités qui m’ont un peu dérangée. Et c’est avec plaisir que j’échangerai avec vous dessus si vous le désirez.

Je remercie J’ai lu pour cette lecture.

 

La grâce des brigands – Véronique Ovaldé

 Éditeur : Édition de l’Olivier
Nombre de pages : 283
Date de parution : 22 août 2013
Prix : 19,50€ Notepaillons3.5

716oW66dXOL._SL1466_Résumé : Quand Maria Cristina Väätonen reçoit un appel téléphonique de sa mère, dont elle est sans nouvelles depuis des années, l’ordre qu’elle avait cru installer dans sa vie s’en trouve bouleversé. Celle-ci lui demande instamment de venir chercher pour l’adopter Peeleete, le fils de sa soeur. Nous sommes en juin 1989, Maria Cristina vit avec son amie Joanne à Santa Monica (Los Angeles). Cela fait vingt ans qu’elle a quitté Lapérouse, et son univers archaïque pour la lumière de la ville et l’esprit libertaire de la Californie des années 70.
Elle n’est plus la jeune fille contrainte de résister au silence taciturne d’un père, à la folie d’une mère et à la jalousie d’une soeur. Elle n’est plus non plus l’amante de Rafael Claramunt, un écrivain/mentor qu’elle voit de temps à autre et qui est toujours escorté par un homme au nom d’emprunt, Judy Garland. Encouragée par le succès de son premier roman, elle est déterminée à placer l’écriture au coeur de son existence, être une écrivaine et une femme libre.
Quitte à composer avec la grâce des brigands.

Mon avis : Muti ne lit pas que de la jeunesse et de la fantasy (urban ou pas). Parfois elle a des envie de lecture contemporaine, de lire des livres qui s’ancrent dans notre réalité, qui lui racontent des histoires possibles qu’elles soient jolies ou non. C’est le cas de ce livre, ma petite librairie du coin en avait fait les éloges, j’étais donc contente d’avoir la possibilité de le lire dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire proposés par Priceminster-Rakuten.

Maria Christina a réussi à échappé au trou perdu où elle vivait à l’âge de 16 ans, elle a même réussi dans la vie tout court puisqu’elle est une auteure reconnue. Sa vie est bien établie, limite réglée comme du papier à musique, quand un appel du passé, de sa maman plus précisément, vient tout bousculer…

Le début de ma lecture a été un peu laborieuse, passer du style d’écriture pour la jeunesse à celui pour adulte, il m’a fallu un temps d’adaptation. Mais une fois que je me suis habitué au rythme d’écriture de l’auteure, à ses phrases super longues qui peuvent faire tout un paragraphe, je me suis immergée totalement dans l’histoire de Marie Christina.
Son histoire est d’ailleurs assez banale, non classique plutôt, c’est celle qu’on attend d’une auteure de talent mondialement connue. On s’attend à ce qu’elle soit assez hors du commun et celle de Marie Christina l’est. Comment peut-elle être classique est hors du commun ? Elle est hors du commun pour le citoyen moyen, mais elle est assez classique pour un auteure à succès qui écrit des livres avec des émotions à vif. On s’attend forcément à ce que cette auteure, qui sait si bien retranscrire ce genres de sentiments, a eu une vie atypique. Le livre est d’ailleurs plein de personnages à la limite de la caricature, du mentor au chauffeur de taxi gros bras en passant par la meilleure amie hippie profitant au maximum de la vie.
Pourtant cela n’en fait pas pour autant un mauvais livre. Ces personnages sont très bien amenés et s’intègrent parfaitement dans l’histoire. Découvrir notre héroïne petit à petit grâce à d’habiles flash back est un pur plaisir.. J’ai passé un excellent moment avec ce livre que j’ai lu rapidement. Je ne l’ai d’ailleurs pas refermée intacte. Par son histoire et par sa fin, il a laissé une trace en moi, comme une interrogation à laquelle je ne trouverai surement jamais la réponse…

Livre lu dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire organisé par Priceminister-Rakuten.