Serial Killer – K. Malone & J. Leigh

Éditeur : ST Éditions
Nombre de pages : 340

Résumé : Ne faites pas l’erreur de croire ce que vous voyez à la télévision. Le métier de profiler a été dénaturé par les médias, journalistes, auteurs de romans à succès ou encore scénaristes de série tv. Dans la réalitéun profiler américain ne se déplace pas sur le terrain et on ne confie pas non plus à une stagiaire du FBI comme Clarice Starlight – interprétée par Jodie Foster – un dossier aussi important que celui du célèbre serial killer Hannibal Lecter dans le « Silence des Agneaux ». Non, dans quatre-vingt-dix pour cent des cas, la logique veut qu’un profiler américain travaille dans un bureau, enfermé, avec comme seuls supports à ses recherches des rapports détaillés, des photos, et toutes les pièces nécessaires qui lui permettront d’élaborer le profil psychologique du meurtrier.

Je m’appelle Sarah Leary, j’ai trente-trois ans. Rien ne laissait supposer que je travaillerais un jour dans la police. A vrai dire, j’étais journaliste au San Francisco Chronicle entre 2000 et 2005. En parallèle, je poursuivais mes études de psychologie à l’université de Stanford. A la fin de mon année, j’ai rédigé une thèse sur les Serial Killer. Celle-ci a été envoyée au directeur de la police de Los Angeles et j’ai été appelée pour les aider à résoudre une première série de meurtres. Aujourd’hui, quatre ans plus tard, je suis lieutenant et travaille officiellement avec eux. J’ai ainsi aidé à l’arrestation de neuf tueurs en série (Ronald Willams, Samuel Mooney, Quentin Shiffer, Vince Logan, Nick Neilly, Martha Dostoïevskaïa, Joseph Springs, John Abigail et Scott Tremblay). Je ne suis pas à considérer comme une intervenante ni comme un psychologue privé. J’ai été assermentée, ai un bureau au sein du commissariat central de Los Angeles et mon travail est d’assister les inspecteurs qui décideront, ou non, de suivre mes conseils afin de traquer et d’arrêter ces assassins.

Mon avis : Ce livre est le deuxième que je lis de ces auteurs et bien qu’il ait été écrit avant celui que j’ai lu en premier (vous me suivez ?), je l’ai trouvé bien meilleur.

J’ai toujours aimé les livres policiers traitant de serial killer, je dois avoir un petit côté morbide, et celui-ci est très bien ficelé niveau intrigue. Le tueur est un vrai méchant, qui ne fait pas semblant, et dont les crimes sont vraiment horribles. Les deux enquêteurs principaux, un profiler et un inspecteur, sont des femmes qui vont nouer une relation amoureuse au fil des pages, et même si le tueur en série les mène par le bout du nez une bonne partie du livre, elles finiront par découvrir qui il est, même si cette découverte n’est pas la fin de l’histoire en soi. C’est d’ailleurs ce qui fait la particularité de ce livre. J’ai rarement lu un thriller où la découverte de l’assassin ne termine pas le roman.

J’ai beaucoup aimé ce livre, il est bien écrit, malgré le style scénario annoncé par les auteurs, et se lit très vite. Il est aussi très bien documenté et on sent que les auteurs ont fait un vrai travail de recherche qui rend très crédible l’enquête. Le seul bémol que j’ajouterais, c’est qu’il y a trop de scènes de sexe à mon goût. Pas parce que ce sont des scènes lesbiennes, mais parce que je n’aime pas ce genre de scène en général, ou du moins en petite dose. Même si je dois admettre que ces scènes trouvent leur intérêt dans ce livre, sans pouvoir vous dire pourquoi au risque de trop vous en dévoiler.

Bref, lecture agréable que je recommande aux fans de thriller.


La malédiction des Colombes – Louise Erdrich

Éditeur : Albin Michel
Nombre de pages : 478
Prix : 22,50€

Résumé : « L’homme répara le fusil et la balle glissa en douceur dans la chambre. Il l’essaya plusieurs fois, puis se leva et se tint au-dessus du berceau… L’homme épaula le fusil. Autour de lui, dans la pièce close, l’odeur du sang frais montait de toute part. »

Considérée comme l’une des grandes voix de la littérature américaine contemporaine, Louise Erdrich bâtit, livre après livre, une œuvre polyphonique à nulle autre pareille. Dans ce roman riche et dense, elle remonte le fil de l’histoire collective et individuelle, explore le poids de la culpabilité et le prix de l’innocence.Depuis toujours, la petite ville de Pluto, Dakota du Nord, vit sous « la malédiction des colombes » : les oiseaux dévorent ses maigres récoltes comme le passé dévore le présent. Nous sommes en 1966 et le souvenir de quatre innocents lynchés cinquante ans auparavant hante toujours les esprits. En écoutant les récits de son grand-père indien qui fut témoin du drame, Evelina, une adolescente pleine d’insouciance, prend conscience de la réalité et de l’injustice…

« Un chef-d’œuvre éblouissant. »
Philip Roth

Mon avis : J’ai commencé ce livre en pensant que j’étais tombée sur un policier. Mais non. Ce livre est une vraie tranche de vie américaine par excellence.

Le livre commence par un fait divers atroce, le massacre d’une famille entière. C’est donc logiquement que j’ai pensé que le livre allait être basé sur la résolution de ce crime. Alors oui, on apprend qui a tué à la fin du livre, mais celui-ci n’est pas basé sur l’enquête, mais sur l’impact de ces meurtres sur une communauté, celle des indiens la réserve près de la frontière Est de l’État du Dakota du Nord.

A travers plusieurs narrateurs, ayant tous des liens familiaux plus ou moins proche, nous découvrons les traces laissées par ce crime et le lynchage qui a suivi, sur les générations suivantes des familles concernées.

Sans vraiment comprendre pourquoi au début, l’auteure nous présente les personnages tournant autour de ce drame, de près ou de loin. Elle nous raconte aussi l’histoire de cette région, comment elle a été peuplée, comment le racisme envers les indiens et encore présent dans les années 60 voire de nos jours. Elle nous explique comment fonctionnait cet État au début du siècle, comment il a évolué, et nous laisse deviner ce qu’il deviendra.

La fin fait se rejoindre tous les éléments, les personnages décrits dans ce livre, tout se relie jusqu’à nous dévoiler l’auteur du massacre de la première page.

J’ai beaucoup aimé ce livre. Je connais peu les États-Unis et encore moins les Amérindiens, ce livre m’a permis de comprendre une partie de ce volet de l’histoire de ces jeunes États.

L’auteure prenant le prétexte de ce fait divers, nous dépeint cette communauté indienne résidant à proximité de la ville de Pluto, ainsi que celle des familles d’émigrants venus d’Europe.

Je recommande ce livre,vraie tranche de vie quotidienne, à ceux curieux de connaître comment on vit aux 4 coins du monde.