Choucroute maudite – Rita Falk

♦ Éditeur : J’ai lu
♦ Nombre de pages : 316
 Date de parution : 11 juillet 2018
♦ Prix : 8,00€
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Résumé : «Bienvenue à Niederkaltenkirchen : ses habitants, son folklore, ses meurtres.»
Bienvenue dans le village de Niederkaltenkirchen, Bavière, pour une comédie policière haute en couleur. Le commissaire Franz Eberhofer, viré de Munich pour raisons disciplinaires, se la coulait douce dans sa bourgade natale : les patrouilles finissaient invariablement devant une bière chez Wolfi, en promenade avec Louis II – son chien –, dans la boucherie de son copain Simmerl ou à table avec sa mémé sourde comme un pot. Ça, c’était jusqu’à ce que les membres de la famille Neuhofer claquent l’un après l’autre, avec la mère retrouvée pendue dans les bois, le père électricien électrocuté, et le fils aîné aplati façon crêpe sous le poids d’un conteneur. Ne reste plus que Hans, le fils cadet.
L’enquête s’annonce déprimante. Mieux vaut prendre des forces et avaler consciencieusement les robustes charcuteries locales.

Mon avis : Ceux qui me suivent depuis un moment savent que je suis fan de Nadine Monfils, de son humour décalé et de son univers. En lisant la 4ème de couverture de ce livre, j’ai senti qu’il avait le même potentiel.

Franz est repartie vivre dans son village natal après quelque soucis dans la police de Munich. Mais sous ses dehors de village tranquille Niederkaltenkirchen cache pas mal de secrets.

J’ai adhéré à l’histoire dès le début. Même si j’ai parfois eu du mal avec les mots en allemands (je me suis même aperçue au bout d’un moment que je ne les lisais même pas), le lexique de la fin m’a aidé à comprendre certains jeux de mots et surtout la culture bavaroise. Et c’était plutôt bien parce que n’ayant pas fait allemand durant ma scolarité, j’étais un petit peu larguée.
L’intrigue par elle-même est assez simple, surtout quand on a l’habitude de lire des polars, mais ce qui fait la force du roman ce sont ses personnages. Ils sont hauts en couleurs, et, même s’ils ont beaucoup de travers, ils sont tellement réels qu’on ne peut que les adorer !
La famille de Frantz est totalement déjantée et, quand on y réfléchit, elle ressemble pas mal aux familles dites standard. Ils m’ont bien souvent fait rire. Tous les habitants du villages sont des stéréotypes : le boucher, le propriétaire de bar, le plombier et sa femme, le maire… mais ils sont tellement bien décrit et si adaptés à l’histoire que cela ne choque pas. Tout s’imbrique très bien.
J’ai vraiment passé un très bon moment avec ce policier et j’ai découvert que ce n’est que le premier d’une série qui a déjà plusieurs tomes en allemand, j’espère qu’on aura la traduction pour la suite…

Je remercie J’ai lu pour cette lecture.

Wonder mum en a ras la cape – Serena Giuliano Laktaf

Éditeur : Édition Baudelaire / Étincelles
Nombre de pages : 113
Date de parution : 25 mars 2014
Prix : 9,90€ Notepaillons3

71oW534p3ZLRésumé :  Le livre d’une mère imparfaite, avec deux enfants parfaits… OU PRESQUE. Si tu es une mère imparfaite, allaitante ou pas, que tu portes en poussette, en écharpe ou à dos de chameau, que tu cuisines pour tes enfants ou que tu ne jures que par les petits pots, que tu aies aimé être enceinte ou détesté le ventre rond, si tu as envie de faire du mal à Dora, que parfois tu te sens dépassée, que tu as un peu d’humour et beaucoup de second degré ce livre devrait te parler ! Tu es un papa ? il se peut qu’il t’intéresse aussi, et quant à toi, personne sans enfant, être chanceux de ton état, cet ouvrage te décidera peut-être à sauter le pas… OU PAS !

Mon avis : De temps en temps j’aime bien des livres qui font rire pour me faire du bien en décrochant du quotidien. Celui-ci m’a donc tenté, je ne suis pas maman, mais j’étais certaine qu’il allait me faire sourire.

Serena Giuiliano Lakaf nous fait partager son quotidien de maman de deux garçon avec beaucoup d’humour.

J’ai commencé ce livre le sourire aux lèvres par anticipation, mais j’ai été un peu désappointée par sa présentation. Je pensais que le livre serait une histoire construite autour des mésaventures d’une maman d’aujourd’hui, or pas du tout. C’est une succession d’anecdotes et « d’articles » abordant un thème plus précis. C’est effectivement drôle mais il m’a fallu aussi un temps d’adaptation.
J’ai beaucoup souri en lisant ce petit livre, j’ai même franchement ri, mais la plupart des anecdotes me sont passées à côté. Je ne suis pas maman, et même si certains mots d’enfants sont irrésistibles, j’ai eu du mal à comprendre certaines situations, ou si je les ai comprises, elles ne m’ont pas touchées. Ce livre d’adresse plus aux parents, père (car eux aussi en prennent pour leur grade) et mère. Moi il m’a plutôt fait réfléchir sur le fait d’avoir un enfant. Même si j’ai conscience que ce livre est une sorte de « satire », qu’il est a prendre au 2ème degrés, qu’il montre le plus négatif mais toujours avec une certaine tendresse, que les désagréments causés par les enfants ne sont rien en comparaison du bonheur qu’ils apportent, j’ai eu du mal à totalement y adhérer. Je pense qu’il séduira vraiment les mamans avec La l’humour, qu’il trouvera une résonance dans leur vie, mais il n’est pas encore pour moi, peut-être dans quelques années lorsque j’aurais eu un enfant, il m’aidera sûrement à me sentir moins seule.
En tout cas, je le recommande à toues les mamans qui ont envie de dédramatiser lorsqu’elles ont eu des journées difficiles.

Je remercie les éditions Baudelaire pour cette lecture.

 

Mémé goes to Hollywood – Nadine Monfils

 Éditeur : Belfond
Nombre de pages : 228
Date de parution : 20 février 2014
Prix : 19,00€ Notepaillons4.5

9782714456557Résumé : Attention, Mémé Cornemuse est de retour ! Au programme : un road movie en baraque à frites puis en cargo, des préparations culinaires fantaisistes, voire mortelles… et, au bout du tunnel, une rencontre avec Jean-Claude Van Damme himself. Enfin, peut-être. Mémé Cornemuse a décidé d’aller rencontrer son Dieu : Jean-Claude Van Damme. Comme il tourne à Hollywood, il faut qu’elle trouve du pognon sans bosser. Elle s’inscrit donc à l’émission de Jacques Pradouille, Adoptez-moi. Objectif : arnaquer la famille d’accueil, des bourgeois qui rêvent d’une mamy confitures pour leurs mouflets. En deux temps, trois mouvements, Mémé se casse avec leurs économies et une camionnette aménagée en baraque à frites, direction le port du Havre, où elle se fait embaucher comme cuisinière sur un cargo. Mais ses talents culinaires déciment les marins, et les survivants préfèrent la débarquer sur une plage de la mer du Nord, où elle apprend avec indignation le kidnapping de JCVD. Les ravisseurs n’ont qu’à bien se tenir, Mémé a la pantoufle tueuse, ça va saigner !

Mon avis : Pour ceux et celles qui me suivent régulièrement vous savez que je suis fan de Nadine Monfils, que j’ai découverte par hasard (là je dois un grand merci aux éditions Belfond) et c’est en tapant dans les mains comme une gosse que j’ai réceptionné et commencé ce livre quasiment dans la foulée.

Dans ce roman, nous retrouvons Mémé Cornemuse qui s’est mise en tête d’aller à Hollywood retrouver JCVD (Jean-Claude Van Damme pour les non initiés) pour l’épouser. Et quand Mémé Cornemuse a une idée en tête, elle l’a pas ailleurs comme qui dirait (bon, en vrai je pense autre chose, mais en ch’ti vous comprendriez pas). Là voilà partie, gare à qui voudrait se mettre sur son chemin, et dommage pour celui qui s’y trouve par hasard.

J’adore l’humour de Nadine Monfils qui n’y va jamais avec le dos de la cuillère. Elle appelle un chat un chat et une bite une bite (attention, pour cette avis, je me la joue Nadine, donc moi aussi j’appellerai les choses par leur nom en espérant ne pas vous choquer). Et encore une fois j’ai passé un excellent moment à suivre les aventures loufoques de Mémé Cornemuse. Encore une fois, c’est rocambolesque, tiré par les cheveux, exagéré dans un sens comme dans l’autre : on a autant des personnages sadiques que des naïfs, plein de gros mots, de références belges… et on se régale ! Enfin moi c’est sûr, je me suis régalée !
Comme à chaque fois à la lecture d’un livre de Nadine Monfils, j’ai un léger sourire qui ne me quitte pas quand je ne ris pas franchement. Je déconnecte totalement du réel et le laisse emporter par les aventures des personnages dans ce lieux imaginaire qu’est Pandore (d’ailleurs je n’arrive pas à définir si c’est en France ou en Belgique) et sur les plages de Belgique. Dans ce livre, pas de réelle enquête policière, comme j’ai pu en livre dans les tomes du Commissaire Léon ou dans les vacances d’un sérial Killer, ou encore la vieille qui voulait tuer le bon dieu, mais bien une aventure sans queue ni tête à la totale mode Mémé Cornemuse ! Un vrai délice dans le genre burlesque. Le petit hic c’est que c’est parfois « trop ». Bon c’est la marque de fabrique du personnage le trop mais c’est parfois un peu fatiguant…
Quoiqu’il en soit, je guetterai avec impatience le prochain titre de l’auteure.

Le petit plus : Le même jour est sorti en poche « La vieille qui voulait tuer le bon dieu » du même auteur avec le même personnage haut en couleurs, Mémé Cornemuse, pour les fans du 5ème voire du 6ème degrés.


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Spellman & associés – Lisa Lutz

Éditeur : Le livre de poche
Nombre de pages : 444
Prix : 6,95€

Résumé : Qui pourrait résister aux Spellman, la famille la plus sérieusement fêlée de la côte Ouest ? Certainement pas leur fille, Izzy, associée et néanmoins suspecte. Car, pour ces détectives-nés, rien n’est plus excitant que d’espionner, filer, faire chanter… les autres Spellman de préférence. Mélange détonant d’humour et de suspense, ce best-seller international (et son héroïne) a fait craquer Hollywood : vous n’êtes pas près d’oublier les Spellman !

Mon avis : J’avais repéré ce livre il y a un ou deux ans, mais le grand format (et le prix qui l’accompagne) m’avait découragé. Lorsqu’il est sorti en poche, j’étais plongée dans mes lectures d’urban fantasy et ne voulais pas me le procurer de suite. C’était compter sans Melliane qui me l’a offert pour mon anniversaire. Je la remercie encore chaleureusement !

Me voilà donc lancée dans cette folle aventure qu’est ce livre ! Parce qu’autant vous prévenir de suite c’est un livre qui ne vous laisse aucun répit, mais c’est pour la bonne cause ! Je me suis follement amusée à le lire !

Ce livre nous raconte l’histoire d’une drôle de famille où l’on est détective privé de père en fille, avec toutes les péripéties que cela implique. La narratrice est la fille ainée de la famille, celle qui a le métier dans la peau, et le livre nous est présenté sous forme de rapport (enfin moi je l’ai perçu comme ça). J’ai beaucoup apprécié cette présentation atypique.

On est emporté dès le début, Isabel est interrogée à propos d’une affaire dont nous ne connaissons rien, elle en profite alors pour nous raconter l’histoire de la famille depuis son début, nous présentant alors tous les protagonistes. Après cette petite introduction/présentation, remplie d’anecdotes, l’intrigue commence réellement. Je ne me suis ennuyée à aucun moment avec ce récit ! Tous les personnages sont caricaturaux pour notre plus grand plaisirs, les situations cocasses s’enchainent et les dialogues hilarant nous font souvent sourire quand ce n’est pas franchement rire !

L’intrigue par elle-même n’est pas haletante, non, ce qui fait la richesse de ce livre ce sont ses personnages improbables et les situations abracadabrantes qui se suivent. Le style de l’auteur est léger et on enfile les pages sans s’en apercevoir. On s’attache facilement à toute cette famille qu’on a envie de suivre encore et encore dans de nouvelles aventures.


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Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de Dragons – Jasper Fforde

Éditeur : Fleuve Noir / Collection Territoire
Nombre de pages : 295
Prix : 15,90€

Résumé : Depuis que Jennifer Strange, 15 ans, a été choisie pour tuer le dernier dragon, elle est la personnalité la plus célèbre de tout le pays.
Armée de son épée Exhorbitus, elle décide d’aller d’abord discuter avec la créature mythique.
Car les raisons de sa mission sont bien moins nobles qu’elle ne le pensait…

Mon avis : J’ai découvert cet auteur avec « L’affaire Jane Eyre » qu’une amie m’avait prêté. À l’époque déjà j’avais aimé ce style particulier propre à Jasper Fforde, et je l’ai retrouvé avec plaisir dans ce livre destiné aux ados.

L’époque est la notre, mais le monde abordé est différent, la magie y a une part importante depuis toujours. La planète est peuplée de magiciens et d’êtres aussi étranges que variés. Dans cet univers évolue Jennifer, jeune fille de 15 ans, vivant avec des magiciens et leur servant plus ou moins d’agent. Elle mène tant bien que mal l’affaire, écopant au  mieux l’eau de ce bateau qui coule doucement, quand la voilà propulsée dernière tueuse de dragons devant accomplir une tâche loin de lui convenir…

À la lecture des premières pages, j’ai été un peu déstabilisée, on est plongé directement dans l’histoire, les personnages sont introduits sans réelles descriptions et j’ai eu un peu de mal à m’y retrouver. Mais les pages suivantes remédient vite à ce défaut et l’ont est entrainé directement dans le monde de Jennifer. On la suit de près, découvrant ses tâches, son quotidien… et on s’attache de suite à cette ado obligée de gérer une vie d’adulte avant l’âge, la disparition du grand Zambini, directeur de cette maison de magicien, l’obligeant à endosser son poste.

Elle mène la maison d’une main de maître ne s’en laissant pas compter par ces magiciens un peu caractériels, loufoques mais attendrissants. Ces personnages sont une vraie galerie de stéréotypes de tous les magiciens croisés au hasard de nos lectures, de l’érudit, à la taciturne en passant par le tête en l’air et le timide. De quoi créer des situations bien cocasses et régaler le lecteur !

D’ailleurs, puisqu’on en parle, je me suis régalée !! J’ai adoré ce livre qui m’a franchement fait rire plusieurs fois (heureusement que pour une fois, j’ai essentiellement lu dans mon lit et non dans les transports en commun !). Les dialogues sont désopilants et les situations hilarantes, l’auteur jouant de l’absurde avec prouesse. Je me suis laissée entrainer dans ce monde avec délice, me laissant portée dans les situations bizarres le sourire aux lèvres.

Pour vous mettre l’eau à la bouche voici un petit dialogue qui m’a fait rire toute seule dans mon lit :
« Kévin a pris la main de Grizz et l’a regardé dans les yeux.
– Ne monte pas dans une voiture bleue le jeudi.
-Quel jeudi ?
-N’importe quel jeudi ?
-Quelle sorte de voiture ?
-Bleue. Le jeudi.
-D’accord, a dit le garçon. »

Oui, je sais ça n’a pas l’air comme ça, mais il résume toute l’absurdité du livre, celle chère à l’auteur. Sans parler des prénoms et des noms propres abracadabrants !

Bref, vous l’aurez compris, ce livre m’a enchantée ! Un vrai OVNI dans la littérature young adult que je conseille à tout le monde, même et surtout aux adultes !

Merci aux éditions Fleuve noir de m’avoir permis cette découverte.


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