Des mensonges nécessaires – Diane Chamberlain

Éditeur : Mosaïc
Nombre de pages : 467
Date de parution :  2 septembre 2015
Prix : 18,90€ Notepaillons5

51-FYQoXRRLRésume : Elle a 15 ans et la vie devant elle, mais elle est pauvre.
Ils sont du bon côté de la société, et ils veulent décider pour elle.

1960. Dans les champs de tabac de Caroline du Nord, Jane Forrester et Ivy Hart ne pourraient mener des existences plus différentes. A quinze ans, Ivy travaille dur pour faire vivre sa famille, notamment « bébé William », âgé de deux ans qui souffre d’un retard mental. Au contraire, Jane est confortablement mariée et rien, dans son milieu bien-pensant, n’exige d’elle qu’elle donne de sa personne. Sauf sa conscience et sa sensibilité. Bravant son mari et les conventions sociales, elle s’engage au service des pauvres – au service de la famille d’Ivy Hart. Une proximité qui lui ouvre les yeux sur des secrets insoupçonnables et un scandale humain qui devient sa bataille.

Une histoire inspirée d’événements réels, dans le Sud profond des Etats-Unis, qui plonge le lecteur au cœur d’une tragédie et d’une solidarité incroyablement émouvante et romanesque entre femmes.

Mon avis : J’ai découvert Diane Chamberlain l’année dernière avec son livre Une vie plus belle et j’ai eu envie de découvrir celui-ci.

Mary Ella et Ivy sa sœur sont élevées par leur grand-mère, leur papa est mort et leur maman est internée. Elles vivent sur la plantation où elles travaillent quand elles ne sont pas à l’école, pour payer le loyer de la petite bicoque que le propriétaires des plantations de tabac met à leur disposition. Mary Ella à 17 ans et elle est la maman de Bébé William. Ivy a 15 ans et tient sa famille sur ses épaules. Anne à 22 ans, elle vient de se marier et veut travailler. Elle commence son premier emploi d’assistance sociale en Caroline du Nord. Elle rencontre alors Mary Ella et Ivy.

C’est peu dire si je vous écris que ce livre m’a perturbée. J’ai même eu beaucoup de mal à m’endormir un soir tellement il me trottait dans la tête. De plus il me restait une cinquantaine de pages à lire et j’avais hâte de connaître la fin. J’en ai même rêvé !
Ce qui m’a autant perturbée ? Ce que j’ai découvert dans ce livre sur l’État de Caroline du Nord et ce qui s’y passait dans les années 60 et jusqu’au milieu des années 70 : l’eugénisme. C’est à dire la stérilisation des hommes et surtout des femmes suivant des critères vraiment aberrants !
À travers les yeux d’Ivy et d’Anne, l’auteure nous expose des faits historiques dans une histoire romancée. Et Diane Chamberlain arrive très bien à captiver son lectorat ! Les personnages sont attachants, Anne par sa détermination à mener sa vie comme elle le veut, et Ivy avec sa naïveté et ses rêves.
Leur monde sont à l’opposé l’un de l’autre et malgré leurs différences elles vont apprendre l’une de l’autre. Cette dualité permet aussi au lecteurs de voir la situation de deux points de vues différents, celui d’un monde pauvre à la merci des gens riches et celui d’un monde riche qui n’essaye même pas de comprendre l’autre. Tant d’injustices m’ont révoltée et m’ont consternée.
Ces deux femmes à la vie si différentes n’auraient jamais dû se croiser et finalement elles vont changer la vie l’autre.
J’ai adoré ce livre, même s’il a un côté dérangeant, il permet d’ouvrir les yeux sur ces parties de l’histoire que beaucoup aimeraient voir oubliées.

Je remercie Mosaïc pour cette superbe lecture.

 

Une vie plus belle – Diane Chamberlain

Éditeur : Harlequin / Mosaïc
Nombre de pages : 395
Date de parution : 27 août 2014
Prix : 19,90€ Notepaillons4

81PqS75yNcLRésumé : Une fille de quatre ans. Un père confronté à des choix impossibles… Une belle leçon de courage et d’espoir.

Quand ils se sont rencontrés, Robin et Travis avaient quinze ans. L’année d’après, ils tombaient amoureux. Pour eux, tout a été trop vite, trop fort : quand Robin est tombée enceinte, leur monde et la vie qu’ils voulaient se construire ont volé en éclats. Une seule chose est restée : Bella, la petite fille adorée que Travis élève seul depuis sa naissance, quatre ans auparavant — depuis que Robin les a abandonnés, tous les deux. Mais lorsque leur maison est détruite dans un incendie, et que le spectre de la pauvreté se profile pour lui et Bella, Travis comprend que sa vie est sur le point de basculer de nouveau. Et, cette fois, il doit faire face à un choix impossible : a-t-il le droit de se mettre en danger pour protéger sa fille ?

Mon avis : La présentation de ce livre m’a séduite dès les premières lignes. J’ai eu envie de mieux connaître les personnages présentés en quelques lignes et vivre leurs histoires.

Le monde de Travis et Bella vole en éclat. Difficile pour le jeune père de faire face et bonne figure devant sa fille pour ne pas qu’elle s’inquiète. Cela l’amène parfois à faire les mauvais choix, mais qui n’ont pas forcément les conséquences désastreuses qu’on aurait pu présager.

Je me suis laissé porter par ce livre pendant les quelques jours qu’a duré ma lecture. J’ai aimé passé ce temps avec Travis, Bella, Robin et Erin.
J’ai eu un peu de mal avec le changement de narrateur (on alterne entre Travis, Erin et Robin) et j’ai parfois été impatiente de découvrir comment Robin et Travis en étaient arrivés à avoir un bébé, mais l’auteure distille habilement ses informations, tenant le lecteur en haleine et rendant le fait de poser le livre pour dormir quasi impossible.
L’écriture est fluide et il est facile de se plonger dans l’histoire et les événements tantôt tragiques, tantôt émouvants, tantôt portant à sourire qui se succèdent.
L’histoire par elle même n’est pas très originale, elle est même parfois tirée par les cheveux, mais les sentiments qu’elle nous fait ressentir compensent largement. L’atout charme de ce livre est véritablement la petite Bella qui ensorcelle tout son petit monde entre petite sourire, fausse timidité et petites phrases rigolotes. Celle qui m’a le plus agacée c’est Robin. Elle est d’un naïf ! Passer de la coupe d’un homme à un autre c’était un peu trop pour mon esprit féministe. Heureusement que ce livre qui est « une belle leçon de courage et d’espoir » fin bien. C’est une fin comme je les aime, qui redonne confiance en l’espèce humaine et qui fait se dire que même pour nous, tout n’est pas tout gris.
Un très joli livre pour cette rentrée.

Je remercie les éditions Harlequin et la collection Mosaïc pour cette lecture.