Adam – Samuel Champagne

♦Éditeur : Éditions de Mortagne
Nombre de pages : 342
♦Date de parution : 11 avril 2022
♦Prix : papier : 15,00€, Numérique : 10,99€
♦Acheter : Amazon

Résumé : Je m’appelle Adam, mais, à l’école, on me surnomme Numéro Deux. Parce que je suis le deuxième enfant d’une fratrie de sept. Mon frère aîné a eu la chance de pouvoir partir étudier loin avant que ma mère ne se mette à pondre un numéro après l’autre. Lui, il n’est pas prisonnier de tout ça. Notre maison est trop petite, l’argent manque, mes parents travaillent sans arrêt. Alors, qui s’occupe de changer des couches, de cuisiner, de faire régner la discipline et de jouer au taxi ? Moi. Moi qui n’ai aucun temps libre, aucun espace… Mais tout le monde s’en fiche. La famille avant tout, dit-on. Dans ces conditions, impossible d’avoir beaucoup d’amis ou de faire partie de l’équipe de football de la polyvalente. Et il y a Milan… Il voudrait qu’on se voie davantage, mais je n’y arrive pas ! Ce n’est pas juste ! Je n’ai pas demandé tous ces frères et sœurs ! J’en ai assez, ça ne peut plus continuer comme ça. Évidemment, quand je le dis à ma famille, on s’engueule. Ce n’est pas la première fois, pourtant je finis par le regretter. Car, quelques heures plus tard, ce n’est pas ma petite sœur Clara, venue me rejoindre dans mon lit, qui me réveille au beau milieu de la nuit. Ce sont deux policiers…

Mon avis : Avec l’opération Masse Critique de Babelio spéciale jeunesse, j’ai décidé de me replonger dans la lecture de livre jeunesse « réaliste », grâce au résumé d’Adam de Samuel Champagne.

Adam est le deuxième enfant d’une fratrie de sept enfants. Son frère ainé qui a sept ans de plus que lui, a quitté le domicile familial et c’est Adam qui a en charge ses petits frères et sœurs. Et même s’il les aime beaucoup, il est difficile pour lui de trouver sa place au sein de cette famille nombreuse et surtout de vivre son adolescence comme les élèves de son lycée. Rajoutez au-dessus de tout cela une envie de faire son coming-out officiel et vous comprendrez pourquoi la vie d’Adam n’est pas facile.

Adam est adolescent plutôt tranquille. Il aide ses parents à la maison et suis les cours au lycée sans faire de vague. Sauf que c’est à l’intérieur qu’à lieu le tourbillon d’interrogations. C’est vraiment un personnage attachant, tiraillé entre son envie d’être avec sa famille, d’aider ses parents et son envie de vivre sa vie d’adolescent comme les autres. Je l’ai trouvé plutôt normal comme gamin et ça change beaucoup de ce que j’ai l’habitude de lire, cela fait comme un bol d’air frais. Il m’a aussi beaucoup ému avec ses questions sur lui-même et sa difficulté à trouver sa place dans sa famille. Ce besoin de vivre une vie normal et l’envie de ne pas laisser tomber ses frères et sœurs.  Déjà avec tout cela, on n’est pas mal bousculé par les émotions. Mais ce n’était que le début.L’auteur arrive à nous faire sentir que la vie peut basculer à tout moment que ce que l’on détestait la veille peut devenir ce qui nous manque le plus le lendemain. Bien des fois j’ai eu du mal à retenir mes larmes.C’est un roman  jeunesse écrit avec justesse, qui aborde des sujets d’actualité tel que vivre son homosexualité quand on est adolescent et qu’en plus on vit dans une famille nombreuse. Samuel Champagne arrive à nous faire ressentir beaucoup d’émotions sans jamais aller dans le caricatural ou le pathétique.J’ai vu que ce livre faisait partie d’une série où l’on trouve trois autres histoires que j’ai hâte de lire également.

Je remercie Babelio et les éditions de Mortagne pour cette lecture.

7/35

 

Appartement 16 – Adam Nevil

Éditeur : Bragelonne
Nombre de pages : 384
Prix : 20,00€

Résumé : Certaines portes devraient toujours rester fermées… A Barrington House, un immeuble de grand standing dans un quartier chic de Londres, un appartement est inoccupé. Personne n’y entre, personne n’en sort. Et c’est comme ça depuis cinquante ans. Jusqu’au jour où Apryl, une jeune Américaine, débarque à Barrington House pour visiter l’appartement que lui a légué une mystérieuse grand-tante. Cette dernière, morte dans d’étranges circonstances, a laissé un journal intime où elle révèle avoir été impliquée dans des événements atroces et inexplicables, plusieurs décennies auparavant. Résolue à découvrir la vérité sur ce qui est arrivé à sa tante, Apryl commence à reconstituer l’histoire secrète de Barrington House. Une force maléfique habite l’immeuble et l’entrée de l’appartement seize donne sur quelque chose de terrifiant et d’inimaginable…

Mon avis : J’ai déjà lu pas mal de livres de type suspense, angoisse limite terreur, des livres qui nous font sursauter au moindre bruit la nuit, lorsque l’on lit à la lumière de la lampe de chevet, mais appartement 16 finit immanquablement dans le top 3 des livres qui font frissonner de peur.
Le résumé m’avait intrigué, un appartement vide dans un immeuble cossu de Londres où des bruits se font entendre la nuit tombée, une jeune américaine débarque là comme un chien dans un jeu de quille suite à un héritage, et décide, sans le savoir, de chambouler cet équilibre malsain.

Le début du livre est « normal », Apryl, fraichement débarquée de New-York se rend à l’appartement dont elles ont hérité, sa mère et elle, afin de s’occuper des formalités de sa vente : le vider, vendre les meubles qui puissent l’être… Elle découvre alors un appartement vieillot, dans un immeuble de standing, où sa vieille tante a accumulé des tonnes d’objet pendant 60 ans. Parmi ceux-ci, des carnets faisant office de journal intime assez particulier où sa tante à l’air de divaguer… Elle y raconte qu’elle ne peut pas quitter l’immeuble, que lorsqu’elle s’en éloigne de plus de 2 km elle est malade, a des visions… qui la ramènent chez elle, irrémédiablement chaque jour ! Intriguée, Apryl décide de mener sa propre enquête, d’en apprendre plus sur ce qui retenait sa tante dans cet appartement ou si elle était tout simplement folle.

Cette amorce a parfaitement rempli son rôle avec moi, j’ai été happée dans ce livre à avoir énormément de mal à le lâcher. La seule chose qui me le faisait refermer, c’était de le lire à 1h du matin toute seule dans mon grand appartement. Car la prouesse de l’auteur réside ici dans sa façon de décrire une atmosphère pesante, stressante, inquiétante en en dévoilant le moins possible sur les événements qui se sont déroulés dans ce bâtiment. En laissant la porte ouverte à notre imagination fertile, il arrive à nous faire couler des sueurs froides dans le dos. À cela s’ajoute une histoire bien ficelée, une intrigue retord, qui nous fais nous poser des questions tout le long de notre lecture. Et là fin… je ne peux malheureusement pas trop vous en dévoiler, ça serait dommage de vous gâcher le plaisir, mais je confirme ce que j’ai pu lire sur ce livre, le monsieur n’a rien à envier à Stephen King ou autre Dean Kontz.

Bref, lisez ce livre si vous aimez frissonner de peur le soir au fond de votre lit.

Le petit plus : j’ai lu ce livre en lecture commune avec Melliane et vous pourrez trouver son avis ICI.

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