L’année de grâce – Kim Ligget

Éditeur : Casterman
Nombre de pages :  528
Date de parution : 7 octobre 2020
Prix : 19,90€
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Résumé : « Personne ne parle de l’année de grâce. C’est interdit.
Nous aurions soi-disant le pouvoir d’attirer les hommes et de rendre les épouses folles de jalousie. Notre peau dégagerait l’essence pure de la jeune fille, de la femme en
devenir. C’est pourquoi nous sommes bannies l’année de nos seize ans : notre magie doit se dissiper dans la nature afin que nous puissions réintégrer la communauté.
Pourtant, je ne me sens pas magique.
Ni puissante. »
Un an d’exil en forêt.
Un an d’épreuves.
On ne revient pas indemne de l’année de grâce.
Si on en revient.

Mon avis : Ce livre se définit comme féministe. Le résumé étant assez succin pour garder la découverte intacte, c’est cette auto-définition qui m’a donnée envie de l’ouvrir.

L’année de leur 16 ans. Les jeunes filles sont envoyées au milieu de la forêt pour que leur magie se révèle et qu’elles apprennent à la dompter avant de devenir des femmes parfaites. Mais que se passe-t-il exactement lors de cette année ? C’est ce que Thierney a toujours voulu savoir, et elle va le découvrir qu’elle le veuille ou non.

On ne referme pas ce livre comme on referme un roman qui raconte une « simple histoire ». On en ressort en partie révolté, en partie abasourdi, en partie en incompréhension complète… Quoi qu’on ressente en le lisant, il ne laisse pas indifférent.
Depuis toute petite, je suis très sensible aux injustices faites aux femmes sous seul prétexte qu’elles sont femmes. Ce livre a donc tout pour me révolter. La femme libre en moi était en colère contre ce que vivent les femmes du village. Mais j’ai tendance à oublier, comme pas mal d’entre nous, que cette « liberté » à laquelle nous goutons, nous n’en avons pas toujours bénéficié. Bref, les femmes du village doivent rester à leur place, baisser les yeux et être heureuses de la vie qu’on leur permet de vivre. De toute façon, elles n’ont pas d’autre choix, puisque c’est elles qui sont responsables de tout le mal de cette terre (en résumé). Thierney n’est pas comme toutes les autres femmes. Curieuse, elle a déjà tenté de savoir ce que lui réservait cette année de grâce, pour y être préparée et parce qu’elle lui fait peur.
C’est vraiment le vilain petit canard du village et on sent que c’est en partie sur elle que repose tous les futurs espoirs des femmes.
J’ai beaucoup aimé l’histoire, mais je me suis posée aussi plein de questions. Je ne vous dirais pas lesquels pour que vous ayez le plaisir de découvrir le roman, mais je pense qu’il mérite un préquel et une suite.
Il est très difficile de vous parler de ce roman en quelques paragraphes alors que j’ai plein de choses à en dire. Je peux juste ajouter que ce qui fait le plus peur c’est que, malgré les libertés que nous avons gagnées, nous les femmes européennes, nous ne sommes jamais à l’abri de les perdent…
Lisez ce roman et dites moi ce que vous en avez pensé.

Je remercie Casterman et Babelio pour cette lecture et pour le club de lecture auquel j’ai pu participer le 9 octobre.

2/35