Vermillon T2 – La terreur – Laurent Chabin

Éditeur : Michel Quintin
Nombre de pages : 313
Prix : 12,00€

Résumé : près avoir pris le pouvoir, Ulia entreprend d’instaurer la liberté et la distribution des terres promises. Cependant, très vite, les premières dérives apparaissent et la confusion et la violence règnent.

Alors que le pillage devient pratique courante, les Boleshs tentent de rétablir l’ordre à leur profit en réintégrant certaines pratiques contre lesquels ils avaient pourtant lutté: interdiction de la presse, exclusion et emprisonnement de leurs alliés les Meneshs, création d’une police secrète aux pouvoirs discrétionnaires.

Au service des Boleshs, Garance participe activement à l’exécution de la famille impériale, en exil à Ekateri. Au cours du voyage, toutefois, elle constate que la misère et la violence, loin de diminuer, ne font que s’accroître. La jeune Damnée comprend que plus rien n’arrêtera Ulia et les Boleshs dans la course au pouvoir absolu et que la seule solution est de tuer Ulia avant que la situation soit irréversible.

Mais, si elle accepte de se charger de cette tâche, elle contribuera à son insu au déclenchement de la Terreur rouge, la pire vague de répression jamais connue à Vermillon.

Mon avis : J’ai retrouvé l’univers de Vermillon créé par Laurent Chabin avec envie et une certaine appréhension. Avec envie car je voulais connaître la suite des aventures de Garance et une certaine appréhension car je sais que cet univers est difficile, dur et noir.

Nous retrouvons notre héroïne après la chute de Roman, empereur de Vermillon, au milieu de la joie que procure cette libération au peuple de Vermillon. Se met alors en place le nouveau gouvernement, lentement et pas sans dommage collatéral. Garance déchante alors et apprend dans le sang, la peur, l’horreur et la faim que le pouvoir fait tourner la tête même aux gens pourvus au départ des meilleures intentions.

Je précise de suite que cette trilogie est vraiment pour adultes, les scènes sont crues et parfois violentes, mais jamais l’auteur ne tombe dans le voyeurisme et n’en décrit plus que nécessaire.

 Garance a maintenant 15 ans, elle découvre comment se construit un gouvernement sur les ruines d’un empire et que malheureusement les ambitions personnelles priment bien souvent sur le bien être des masses. Elle n’est pas d’accord avec certains événements dont elle est témoin mais, accordant le bénéfice du doute, continue à suivre Ulia et les boleshs, pensant à juste titre qu’à son âge certaines choses sont hors de sa portée.
Cette accumulation d’événements qui la révolte et le discours de Tcherny vont la pousser à revoir sa position et tenter une action contre se sauveur qui a muter en dictateur.

Ce livre marque encore une évolution dans la vie de Garance, elle n’a que 15 ans mais est maintenant adulte suite aux événements qui rythment sa vie et la pousse a apprendre plus vite que les autres. D’une manière générale, Vermillon laisse peu de place à l’enfance de toute façon. Elle change, mais ce changement est cohérent, toujours en rapport avec les actions qu’elle doit mener, logique dans le monde où elle vit. Cette femme, car je n’oserais plus l’appeler adolescente, est d’un courage exemplaire, faisant face à chaque épreuves placées sur sa route avec dignité et une force hors du commun. Bien souvent, face à ses réactions, je me suis faite la réflexion que j’aurais abandonné bien avant et que j’aurais fini morte de froid au coin d’une rue.

 L’univers du livre est toujours aussi noir, mais je m’y suis attachée, même si le parallèle avec l’histoire de la révolution russe de 1917 permet d’avoir une idée de la fin de la trilogie, je suis curieuse de voir où l’auteur veut nous mener.

La fin du tome m’a laissé pleines d’interrogations et c’est donc bientôt que je vais me replonger dans la fins des aventures de Garance.

Merci aux éditions Michel Quintin pour cette découverte entre Fantasy et histoire.


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Appartement 16 – Adam Nevil

Éditeur : Bragelonne
Nombre de pages : 384
Prix : 20,00€

Résumé : Certaines portes devraient toujours rester fermées… A Barrington House, un immeuble de grand standing dans un quartier chic de Londres, un appartement est inoccupé. Personne n’y entre, personne n’en sort. Et c’est comme ça depuis cinquante ans. Jusqu’au jour où Apryl, une jeune Américaine, débarque à Barrington House pour visiter l’appartement que lui a légué une mystérieuse grand-tante. Cette dernière, morte dans d’étranges circonstances, a laissé un journal intime où elle révèle avoir été impliquée dans des événements atroces et inexplicables, plusieurs décennies auparavant. Résolue à découvrir la vérité sur ce qui est arrivé à sa tante, Apryl commence à reconstituer l’histoire secrète de Barrington House. Une force maléfique habite l’immeuble et l’entrée de l’appartement seize donne sur quelque chose de terrifiant et d’inimaginable…

Mon avis : J’ai déjà lu pas mal de livres de type suspense, angoisse limite terreur, des livres qui nous font sursauter au moindre bruit la nuit, lorsque l’on lit à la lumière de la lampe de chevet, mais appartement 16 finit immanquablement dans le top 3 des livres qui font frissonner de peur.
Le résumé m’avait intrigué, un appartement vide dans un immeuble cossu de Londres où des bruits se font entendre la nuit tombée, une jeune américaine débarque là comme un chien dans un jeu de quille suite à un héritage, et décide, sans le savoir, de chambouler cet équilibre malsain.

Le début du livre est « normal », Apryl, fraichement débarquée de New-York se rend à l’appartement dont elles ont hérité, sa mère et elle, afin de s’occuper des formalités de sa vente : le vider, vendre les meubles qui puissent l’être… Elle découvre alors un appartement vieillot, dans un immeuble de standing, où sa vieille tante a accumulé des tonnes d’objet pendant 60 ans. Parmi ceux-ci, des carnets faisant office de journal intime assez particulier où sa tante à l’air de divaguer… Elle y raconte qu’elle ne peut pas quitter l’immeuble, que lorsqu’elle s’en éloigne de plus de 2 km elle est malade, a des visions… qui la ramènent chez elle, irrémédiablement chaque jour ! Intriguée, Apryl décide de mener sa propre enquête, d’en apprendre plus sur ce qui retenait sa tante dans cet appartement ou si elle était tout simplement folle.

Cette amorce a parfaitement rempli son rôle avec moi, j’ai été happée dans ce livre à avoir énormément de mal à le lâcher. La seule chose qui me le faisait refermer, c’était de le lire à 1h du matin toute seule dans mon grand appartement. Car la prouesse de l’auteur réside ici dans sa façon de décrire une atmosphère pesante, stressante, inquiétante en en dévoilant le moins possible sur les événements qui se sont déroulés dans ce bâtiment. En laissant la porte ouverte à notre imagination fertile, il arrive à nous faire couler des sueurs froides dans le dos. À cela s’ajoute une histoire bien ficelée, une intrigue retord, qui nous fais nous poser des questions tout le long de notre lecture. Et là fin… je ne peux malheureusement pas trop vous en dévoiler, ça serait dommage de vous gâcher le plaisir, mais je confirme ce que j’ai pu lire sur ce livre, le monsieur n’a rien à envier à Stephen King ou autre Dean Kontz.

Bref, lisez ce livre si vous aimez frissonner de peur le soir au fond de votre lit.

Le petit plus : j’ai lu ce livre en lecture commune avec Melliane et vous pourrez trouver son avis ICI.

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