Vermillon T3 – La tâche rouge de Laurent Chabin

Éditeur : Michel Quintin
Nombre de pages : 325
Prix : 12,00€

Résumé : Tcherny a disparu. Quant à Garance, elle n’existe plus, officiellement du moins, puisque les glaivistes croient l’avoir exécutée après l’attentat manqué contre Ulia. En fait, enceinte, elle a de nouveau trouvé refuge dans la Lompe, un marécage immonde où s’entassent les pires déshérités de l’empire de Vermillon. C’est là qu’elle donne naissance à sa fille, Sanguine.

Alors que Garance est à demi morte, Sanguine est enlevée par Nino, une femme au comportement étrange qui a accepté de l’allaiter. Une fois remise, Garance se lancera à sa poursuite et éprouvera dans toute son horreur le régime de terreur mis en place par le nouveau maître de Vermillon, Djouga, surnommé la « Tache rouge ».
Alors que ses derniers amis disparaissent, victimes des bourreaux de Djouga, Garance tentera de sauver une dernière fois sa vie et celle de sa fille.
Mon avis : J’ai repris la lecture de cette trilogie après une pause dans l’Angleterre victorienne. J’avais besoin de ça pour ne pas me laisser submerger par l’horreur décrites parfois dans certaines scènes. Même si l’auteur reste soft sans en rajouter avec des détails sanglants, il ne nous épargne rien de la rudesse de la vie des russes à cette époque. Je le redis, ce livre n’est décidément pas pour les enfants, ou les jeunes adultes trop sensibles.
J’ai apprécié retrouver Garance. Oh pas de la même manière dont je retrouve certaine héroïnes auxquelles je peux m’identifier, mais parce que cette jeune femme me fascine par son endurance et sa ténacité ! Bien sûr l’histoire est «romancée » , on rencontre rarement des gens avec autant de courage et d’envie d’avancer dans la vie de tous les jours, mais Garance met un pied devant l’autre chaque jour, même quand celui-ci est pire que la veille et surement mieux que demain.
J’ai parfois trouvé que c’était trop, que « non, l’auteur n’a pas osé rajouter cette épreuve à Garance avec tout ce qu’elle a subi ». Je crois qu’en fait, il a voulu nous faire un condensé de ce qu’a vécu le peuple russe à l’instauration du communisme et surtout du despotisme d’un seul homme. Il ne nous épargne rien, en passant par les camps de concentration en Sibérie/Swir et les exécutions sommaires… et j’en passe.Le style de ce livre est particulier, enfin très différent de ce que j’ai l’habitude de lire. Présenter sous forme de fantasy, rien ne nous est épargnée des atrocités commises lors de l’installation du communisme, cette doctrine politique sensée rétablir l’égalité entre les hommes et qui en réalité est vraiment loin du compte.
Au delà de l’histoire inventée qui m’a beaucoup plu, l’auteur a réussi à me donner envie de me plonger dans l’histoire de la Russie et plus précisément sur cette période de la révolution de 1917 (je sais je l’ai déjà dit quand j’ai donné mon avis sur le T1 mais ça se confirme). De plus, la fin de l’histoire est vraiment très… « Jolie » (ce n’est pas le mot que je voulais mais je sèche, j’en trouve pas d’autre) et j’ai beaucoup aimé le décalage qu’elle oppose à tout le reste du récit.

Merci beaucoup aux éditions Michel Quintin pour cette belle découverte.


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Vermillon T2 – La terreur – Laurent Chabin

Éditeur : Michel Quintin
Nombre de pages : 313
Prix : 12,00€

Résumé : près avoir pris le pouvoir, Ulia entreprend d’instaurer la liberté et la distribution des terres promises. Cependant, très vite, les premières dérives apparaissent et la confusion et la violence règnent.

Alors que le pillage devient pratique courante, les Boleshs tentent de rétablir l’ordre à leur profit en réintégrant certaines pratiques contre lesquels ils avaient pourtant lutté: interdiction de la presse, exclusion et emprisonnement de leurs alliés les Meneshs, création d’une police secrète aux pouvoirs discrétionnaires.

Au service des Boleshs, Garance participe activement à l’exécution de la famille impériale, en exil à Ekateri. Au cours du voyage, toutefois, elle constate que la misère et la violence, loin de diminuer, ne font que s’accroître. La jeune Damnée comprend que plus rien n’arrêtera Ulia et les Boleshs dans la course au pouvoir absolu et que la seule solution est de tuer Ulia avant que la situation soit irréversible.

Mais, si elle accepte de se charger de cette tâche, elle contribuera à son insu au déclenchement de la Terreur rouge, la pire vague de répression jamais connue à Vermillon.

Mon avis : J’ai retrouvé l’univers de Vermillon créé par Laurent Chabin avec envie et une certaine appréhension. Avec envie car je voulais connaître la suite des aventures de Garance et une certaine appréhension car je sais que cet univers est difficile, dur et noir.

Nous retrouvons notre héroïne après la chute de Roman, empereur de Vermillon, au milieu de la joie que procure cette libération au peuple de Vermillon. Se met alors en place le nouveau gouvernement, lentement et pas sans dommage collatéral. Garance déchante alors et apprend dans le sang, la peur, l’horreur et la faim que le pouvoir fait tourner la tête même aux gens pourvus au départ des meilleures intentions.

Je précise de suite que cette trilogie est vraiment pour adultes, les scènes sont crues et parfois violentes, mais jamais l’auteur ne tombe dans le voyeurisme et n’en décrit plus que nécessaire.

 Garance a maintenant 15 ans, elle découvre comment se construit un gouvernement sur les ruines d’un empire et que malheureusement les ambitions personnelles priment bien souvent sur le bien être des masses. Elle n’est pas d’accord avec certains événements dont elle est témoin mais, accordant le bénéfice du doute, continue à suivre Ulia et les boleshs, pensant à juste titre qu’à son âge certaines choses sont hors de sa portée.
Cette accumulation d’événements qui la révolte et le discours de Tcherny vont la pousser à revoir sa position et tenter une action contre se sauveur qui a muter en dictateur.

Ce livre marque encore une évolution dans la vie de Garance, elle n’a que 15 ans mais est maintenant adulte suite aux événements qui rythment sa vie et la pousse a apprendre plus vite que les autres. D’une manière générale, Vermillon laisse peu de place à l’enfance de toute façon. Elle change, mais ce changement est cohérent, toujours en rapport avec les actions qu’elle doit mener, logique dans le monde où elle vit. Cette femme, car je n’oserais plus l’appeler adolescente, est d’un courage exemplaire, faisant face à chaque épreuves placées sur sa route avec dignité et une force hors du commun. Bien souvent, face à ses réactions, je me suis faite la réflexion que j’aurais abandonné bien avant et que j’aurais fini morte de froid au coin d’une rue.

 L’univers du livre est toujours aussi noir, mais je m’y suis attachée, même si le parallèle avec l’histoire de la révolution russe de 1917 permet d’avoir une idée de la fin de la trilogie, je suis curieuse de voir où l’auteur veut nous mener.

La fin du tome m’a laissé pleines d’interrogations et c’est donc bientôt que je vais me replonger dans la fins des aventures de Garance.

Merci aux éditions Michel Quintin pour cette découverte entre Fantasy et histoire.


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Vermillon Tome 1 – L’empire des Damnés – Laurent Chabin

Éditeur : Éditions Michel Quintin
Nombre de pages : 314
Prix : 12,00€

Résumé : Dans sa contrée sauvage, Garance n’a connu que la misère depuis sa naissance. Elle s’enfuit le jour où tous les Damnés, dont ses parents, sont tués et son village détruit par une horde de guerriers sanguinaires.

Peu de temps après, elle tombe sous l’emprise d’un mystérieux personnage, sur lequel d’horribles histoires circulent. Elle parviendra finalement à se libérer de son tortionnaire. Mais ce dernier veille au grain…

Garance retrouve alors par hasard un compagnon d’autrefois. Mais la joie des retrouvailles ne durera pas. La vie est rude: tortures et trahisons font partie du quotidien. Sans parler de la faim et de la peur… La révolte gronde.

Combattant sans relâche un empereur cruel, Garance et plusieurs autres sont prêts à tout pour redonner au peuple sa dignité. Des pages de l’histoire de leur pays s’écrivent avec leur sang…

Mon avis : Quand je suis tombée sur ce livre, je me suis dit : « Tiens de la fantasy, ça fait un moment que je n’en ai pas lu » et je me suis donc laissée tenter, il faut dire que lorsqu’il s’agit de livres, pas besoin de me pousser beaucoup.

Le livre en main, on est séduit par cette couverture brillante et souple et le forma hybride entre poche et grand format, facilement transportable et qui ne s’abime pas facilement. Sur cette couverture, un autocollant mentionne que le livre est inspiré de la révolution russe. Puis, dès l’ouverture, je me suis retrouvée sur un terrain que je connaissais : un plan du pays des damnés, Vermillon, est dessiné, typique des livres de fantasy, et je n’ai pas arrêté de m’y reporter, j’aime savoir où je lis (et il faut avouer que ma mémoire de poisson rouge n’aide pas).

Les premières pages plante le décors. L’auteur nous décrit le peuple des damnés et les autres ethnies qui peuplent Vermillon, et l’organisation de cette société, je me suis alors demandée où était le rapport avec la révolution russe… Et l’histoire démarre, Garance, jeune fille de 13 ans, a fui son village pour la journée, pour échapper au mariage forcé qui l’attend, et a donc échappé au massacre de celui-ci, elle en est la seule survivante. Elle n’a d’autre choix que de rejoindre une grande ville pour échapper à la famine qui sévit dans les campagnes. Commence alors son périple épique fait rencontres et d’avancées héroïques. C’est en ça que réside le côté fantasy du livre, les aventures de Garances, qui traverse le pays et qui armée de son courage et sa détermination d’enfant avance coûte que coûte malgré les coups durs. Puis, peu à peu le parallèle avec la révolution russe se fait, ce n’est pas flagrant mais il est indéniable que la révolte des damnés face à leur empereur en est inspirée. Mais cela ne gâche en rien le plaisir de la lecture loin de là. Je me suis attachée à Garance comme à n’importe quelle héroïne de roman, et j’ai vibrée avec elle, avec ses amis et tous ses révoltés. L’auteur à réussi à transformer cette révolution en un récit épique rendant à sa source d’inspiration son prestige, donnant au lecteur l’envie de redécouvrir cette période de l’histoire de notre planète rapidement abordée lors de nos cours d’histoire.

Certes l’auteur reprend donc l’histoire de la révolution russe à sa manière, mais ce n’est pas pas pour autant qu’elle en devient édulcorée, je dirais même le contraire, l’auteur ne nous épargne rien des rigueur de la vie à la campagne, des horreurs des déportations, de la rudesse des hommes et de ce qu’ils sont capable de s’infliger les uns les autres. Vous l’aurez compris ce livre est, à mon avis, réservé à un public averti.

Bref, je suis sortie de cette lecture avec plein de questions, l’envie de me plonger dans un livre d’Histoire et surtout, très impatiente de lire la suite !

Merci aux éditions Michel Quintin qui m’ont permise de faire cette découverte.


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