Malmedy, les masques et la mort – Patrice Hainaut

♦Éditeur : Alter Real
♦Nombre de pages :  512
♦Date de parution : 30 janvier 2022
♦Prix : 24,00€ / 7,99€ numérique
♦Acheter : Amazon

Résumé : Carnaval de Malmedy, premier des quatre jeudi-gras. Les restes incomplets de trois femmes sont découverts dans des sacs-poubelle abandonnés sur le ballast d’un ancien chemin de fer.
Parmi ces corps démembrés, une tête permet d’identifier une victime et de lancer Michel et Hélène, les deux inspecteurs chargés de l’enquête, sur une première piste.
Les trois jeudis-gras suivants, trois autres têtes sont retrouvées par la police. Sur les lieux, il y a une lettre intrigante accusant les victimes d’être des sorcières. Pourtant, l’enquête patine. Les inspecteurs se heurtent à l’hostilité de plusieurs témoins potentiels. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Malmedy n’est pas une ville très accueillante pour les deux limiers !
Les choses se compliquent encore quand d’anciens meurtres refont surface.
Trafic de drogue, vengeance, serial killer, chantage : plusieurs pistes mènent les inspecteurs dans des directions opposées. Quel est le point commun entre tous les éléments de l’enquête ?
Qui ne joue pas franc jeu ? Les inspecteurs le sentent, le mensonge est roi dans cette ville.
Entre faux semblants sournois, doubles jeux perfides et silences oppressants, plongez dans ce thriller angoissant dont vous ne sortirez pas indemnes ! Et les inspecteurs non plus….

Mon avis : Maintenant que je suis repartie dans ma période polar, je ne pouvais pas passez à côté de ce livre dont la couverture sombre et le résumé m’ont attirée.

Des morceaux de cadavres sont retrouvés à Malmedy, ville de Belgique, le jour du début du carnaval qui doit durer 4 semaines. Catapulté au milieu de cette ville où tout le monde se connait, l’inspecteur Michel Marcy a bien du mal à dénouer le vrai du faux.

Je me suis plongée dans ce livre avec délice. Passé les premières dizaines de pages où j’ai dû me familiariser avec le style de l’auteur, un peu soutenu et sa narration, où les flash back concurrencent les sauts dans le temps, j’ai savouré !
D’abord je suis originaire du Nord, Valenciennes est à une trentaine de kilomètre de la Belgique et c’est un pays que j’affectionne. Bon, d’accord, je suis rarement allée dans les Ardennes belges et ce livre m’a permis d’en apprendre un peu plus sur cette région. Mais j’ai bien retrouvé l’atmosphère que je connais de la Belgique.  Même si je dois avouer que je connais moins bien son côté sombre.
J’ai aussi beaucoup aimé les personnages. On en apprend juste assez sur leur passé pour bien les connaitre et s’attacher à eux. Michel et Hélène sont des gens normaux qui apprennent, ou pas de leurs erreurs. Les personnages secondaires sont bien « plantés » et on en déteste autant qu’on en apprécie. Il ne sont pas trop caricaturaux et représentent plutôt bien notre société actuelle.
L’intrigue est aux petits oignons ! Alors oui, j’avais bien deviner l’anguille sous roche, ça fait un petit moment que je lis des romans policiers, mais je n’avais pas DU TOUT trouvé ça. Et non, je ne vous en dirais pas plus, il faut que vous découvriez le livre, et l’énigme, par vous même.

Je remercie Alter Real pour cette lecture.

Souvenirs effacés – Arno Strobel

♦ Éditeur : L’Archipel
♦ Nombre de pages : 319
 Date de parution : 6 juin 2018
♦ Prix : 18,00€
♦ Acheter : Amazon

Résumé : L’enlèvement de son fils… Sa fuite nocturne à travers le parc… Le coup sur la tête… À son réveil d’un coma de deux mois, Sibylle a l’impression de se souvenir de tout. Elle a 34 ans, vit avec son mari dans une ville voisine.
Étrangement, le médecin à son chevet lui assure qu’elle n’a jamais eu d’enfant. Sibylle décide alors de fuir l’hôpital en pleine nuit pour rentrer chez elle.
Une automobiliste stoppe et la raccompagne jusqu’à son domicile. Mais, lorsque son mari ouvre la porte, il ne la reconnaît pas, malgré les détails intimes qu’elle lui livre.
À qui Sibylle peut-elle faire encore confiance ? Et qui est-elle vraiment ?

Mon avis : J’ai lu le premier roman traduit d’Arno Strobel, Enterrées vivantes, il y a peu, et comme j’avais beaucoup aimé, j’avais hâte de lire le suivant.

Sibylle se réveille dans une chambre d’hôpital suspecte sans se souvenir comment elle pu arriver là. N’obtenant pas de réponses à ses questions, elle s’inquiète et s’enfuit. Ce qu’elle découvre alors à de quoi la rendre folle.

Dès le début je me suis laissée embarquer par l’histoire de Sibylle. Cette femme vulnérable de par sa situation, se révèle avoir un caractère fort et ne se laisse pas abattre. Elle est poussée par la force de retrouver son fils. Même si on lui dit qu’elle n’en a pas, son instinct est persuadé du contraire. Plus elle avance dans ses recherches, plus les informations qu’elle reçoit sont contradictoires. Il y a vraiment de quoi devenir fou. Mais, malgré quelques effondrement, elle garde la tête froide et ne perd pas de vu son objectif.
L’auteur est vraiment machiavélique, il ne ménage pas son personnage principal, qui va de déceptions en découragement. Le lecteur en prend aussi pour son grade ne sachant sur quel pied danser. Arno Strobel aime nous envoyer sur des mauvaises pistes, pour mieux nous mettre le doute une fois que la bonne pointe son nez. C’est ce que j’aime dans un roman policier, douter jusqu’à la fin de qui est le coupable. Et ici on ne le découvre qu’à la toute fin, même si c’est un chouilla trop rapide pour moi. J’aurais aimé que cela soit moins subit. Ou un peu plus développé…
Cela n’a pour autant pas gâché mon plaisir de lecture. J’ai passé un très bon moment avec ce roman, et, c’est certains, je relirais des livres d’Arno Strobel.

Je remercie l’Archipel pour cette lecture.