♦Éditeur : Gallmeister
♦Nombre de pages : 322
♦Prix : 9,50€
Résumé : En 1951, la petite ville texane de Thalia, aux confins du désert, hésite entre un puritanisme de bon ton et la quête d’un plaisir encore tabou. Du cinéma à la salle de billard, les jeunes gens du coin jouent aux amoureux éperdus et feraient tout pour être le sujet des derniers ragots. Livrés à eux-mêmes, Duane et Sonny gagnent après le lycée de quoi animer leurs samedis soir grâce à de petits jobs sur la plate-forme pétrolière. Ils s’ennuient sec et rêvent de filles belles comme le jour qu’ils enlèveraient à leurs riches parents pour les épouser dans une épopée romanesque. Reste pour cette petite bande à découvrir que la vie n’a finalement rien d’un scénario hollywoodien. À travers l’histoire de Duane et Sonny, La Dernière séance trace le portrait universel d’une jeunesse qui se heurte pour la première fois à la vie. Ce grand classique de l’Ouest américain a été porté à l’céran par Peter Bogdanovich.
Mon avis : J’avais découvert la maison Gallmeister grâce à Little Bird (que j’avais beaucoup aimé) et j’ai forcément été tentée quand la possibilité de lire la dernière séance s’est présentée.
Ce livre est un roman, la tranche de vie de deux adolescents qui entrent dans l’âge adulte. Sonny et Duane ont 17 ans et sont en dernière année de lycée au tout début des années 50. Leur préoccupation n’est pas leur étude, du tout, en fait ils sont plutôt titillés par leurs hormones en pleine effervescence. Toute leur énergie est utilisée dans le but de « passer à l’acte » et d’approcher les filles le plus possible. Ce qui n’est pas évident dans une petit bourgade du Texas.
J’ai apprécié cette lecture, même si au départ c’était loin d’être gagné. Ces jeunes hommes dopés aux hormones sexuelles étaient difficilement supportables ! Je ne pensais pas que les garçons (enfin certains, rassurez-vous messieurs je ne vous mets pas tous dans le même sac, pour la bonne et simple raison qu’il n’en existe pas d’assez grand hahaha) puissent autant focaliser sur ça à cette période de leur vie (qui a dit « et même après »?). Je dirais qu’il est assez déstabilisant de ce retrouver dans la tête d’un jeune homme de 17 ans, d’autant plus quand ça se passe pendant les années 50. Je n’aurais vraiment pas aimé être une femme à cette époque !
C’est ce deuxième point qui m’a vraiment plu dans ce livre: le portrait de l’Amérique rurale des années 50. Je la connaissais un peu à travers quelques films, mais par le biais d’un livre c’est assez différent, les détails sont plus précis, je dirais même qu’on nous met le nez dessus, et à travers les yeux d’ados la perception est encore différente. L’auteur varie aussi les narrateurs, passant par différents habitants de la petit ville, nous permettant ainsi de mieux percevoir les mœurs de l’époque. Et je dois avouer que la féministe qui sommeille en moi a souvent été choquée ! Le plaisir des femmes n’est pas pris en considération et certaines se servent de leur corps pour arriver à leur fin, c’est là qu’on relativise et qu’on est content de vivre à l’époque à laquelle on vit.
Le style de l’auteur est facile à lire, ce livre se lit très rapidement, je l’ai lu en deux jours. Même si au début, j’ai été désappointée par l’abondance de sujets tournant autour du sexe, cela ce calme vers le milieu du livre, et j’ai adoré découvrir cette société américaine des années 50. Je me suis attaché aux personnages, et me suis laissée porter par leurs vies, certes banales, mais pas pour la française que je suis.
L’auteur : LARRY McMURTRY est né en 1936, au Texas. Il publie son premier roman à l’âge de 25 ans. Suivront plusieurs best-sellers dont six ont été adaptés à l’écran – notamment La dernière séance réalisé par Peter Bogdanovich et Tendres passions de James L. Brooks. Auteur de nombreux scénarios, il a reçu un Oscar pour Brokeback Mountain. Son roman Lonesome Dove a obtenu le prix Pulitzer en 1986 avant d’être adapté pour la télévision. Larry McMurtry vit à Archer City, au Texas, où il a ouvert une des plus grandes librairies indépendantes des État-Unis.
Je ne suis pas vraiment du genre à lire ce type de bouquin mais ta critique me fait hésiter. Peut-être devrais-je essayer une fois, d’autant plus que tu sembles avoir ressentis pas mal d’émotions pendant ta lecture, c’est encourageant. Je note au cas où, mais je ne garantis rien… 🙂
C’est assez particulier, je crois que je suis là seule à avoir aimé sur 3 personnes qui l’ont lu dans le cadre du même partenariat. Bon, un des 2 autres a 14 ans aussi.