♦Éditeur : Cherche Midi
♦Nombre de pages : 389
♦Prix : 21,00€
Résumé : Enfant malade, Tim Cratchit est devenu célèbre bien malgré lui. Il a en effet été l’un des personnages principaux du roman de Charles Dickens, Un conte de Noël. C’était lui, le jeune Tiny Tim, qui réussissait à émouvoir le héros du livre, Ebenezer Scrooge, et devenait ainsi l’instrument de sa rédemption. En 1860, une vingtaine d’années plus tard, Tim a bien changé. Lassé de l’image d’Epinal qui lui a trop longtemps collé à la peau, il vit désormais dans un bordel des bas-fonds de Londres, où, en échange du gîte et du couvert, il apprend à lire et à écrire à la tenancière. Il lui arrive également de sillonner la Tamise sur le bateau du capitaine Gully pour récupérer les cadavres qui y flottent. C’est ainsi qu’il repêche un jour le corps d’une petite fille, marqué d’une lettre mystérieuse. Quelques jours plus tard, une autre enfant est retrouvée assassinée, son corps marqué de la même façon. Qui s’en prend ainsi aux petites filles perdues des bas-fonds de Londres? C’est le début d’une enquête passionnante pour Tim, qui va le mener dans les beaux quartiers de la ville, là où tout s’achète et se monnaye. Pris dans un réseau de mensonges, de meurtres et de manipulations, ce qu’il va découvrir dépassera tout ce qu’il a pu imaginer.
Mon avis : Quand j’ai lu le résumé de ce livre au hasard de mes détours sur le net, il m’a de suite fait envie. Depuis que j’ai lu Sans âme je suis friande de ces livres faisant référence à cette époque anglaise victorienne. Bon, ici rien de bien fantastique, mais une enquête policière qui a l’air prometteuse.
Vous connaissez tous ce conte de Noël, où un patron pingre et aigri reçoit la visite de trois fantômes qui le font voyager dans le passé, le présent et le futur. À la suite de ces visites, il prend conscience de sa « méchanceté » et offre le meilleur des Noëls à la famille de son employé jusqu’alors exploité. L’histoire s’arrête là et on s’imagine tous que la misère de la famille de l’employé est terminé et qu’ils vont enfin vivre heureux.
L’auteur nous propose de retrouver cette famille et plus précisément le dernier né, Timothy qui était handicapé d’une jambe. Soigné grâce à l’argent du « pingre », l’Oncle N, il est aujourd’hui jeune adulte et ne fait plus que boiter légèrement. Suite à la mort de ses parents, il vit dans une « maison close » où il a obtenu le gîte et le couvert contre des leçons de lecture dispensées à la maitresse des lieux. Sa vie lui convient comme ça, entre routine et apparitions (que je vous laisserais découvrir), lorsqu’il découvre, à peu de temps d’intervalle, le cadavre de deux fillettes dont le corps est marqué d’un G comme du vulgaire bétail. Il décide de mener l’enquête lorsqu’il croise une petite fille qui pourrait avoir un lien avec ces meurtres.
J’ai beaucoup aimé cette histoire, et pour plusieurs raisons. La première, et la plus évidente, et que j’aime les histoires policières et celle-ci est vraiment très bien menée, je me suis laissée balader pendant une bonne partie du livre. Je ne vous en dirais pas plus, parce que l’intrigue inventée par l’auteur est vraiment très bien imaginée.
Ensuite, j’ai aimé me replongé dans cette Angleterre Victorienne. J’aime vraiment l’atmosphère de ce Londres particulier à cette époque, qui est en plus superbement décrit par l’auteur, il ne me manquait plus que l’odeur (enfin non, pas vraiment, vu les odeurs de l’époque). Louis Bayard étant américain, je salue ici le travail de recherche complet.
Puis, j’ai apprécié l’originalité qui réside à exploiter un conte de Noël très connu, d’en prendre les personnages et de nous les montrer une vingtaine d’année après. Fini ici les bons sentiments, la réalité reprend ses droits, confrontant la famille aux problèmes inhérents à l’époque. Nous ne sombrons pas ici dans le « pato », mais l’auteur nous montre en quoi consistait exactement la vie de cette époque. Cette confrontation réalité/conte m’a vraiment ravi.
Et enfin, j’ai apprécié cette petite touche de fantastique qui m’a parfois perdre certains repère, mais qui rend le personnage de Timothy encore plus attachant.
Bref, une agréable lecture, avec des personnages hauts en couleurs, un style clair et incisif qui m’ont donné envie de lire d’autres livres de cet auteurs.
Le petit plus : l’auteur a écrit deux autres livres, Un œil bleu pâle (Pocket oct. 2010) et la Tour noire (pocket sept. 2011) qui risquent de finir bientôt dans ma PAL.
Merci à News Book et aux éditions du cherche midi qui m’ont permis de passer ce bon moment.
bon je n’ai pas lu ton article parce que ce livre est dans ma future mise à jour de pal ^^
mais je reviendrai le lire une fois ma lecture achevée 🙂
Aucun soucis ! Je ne lis pas les avis des livre que je dois prochainement lire non plus, j’ai toujours peur d’être influencée.
J’ai aussi beaucoup aimé ce roman. Avec la référence à Dickens et l’atmosphère victorienne… c’était presque gagné d’avance!
Je suis aussi de plus en plus fan de ce style de livres.
Tu me donnes envie de lire ce livre. Pour le moment, ma PAL est trop importante mais je retiens le titre pour plus tard.
Bonne soirée.
Je retiens aussi le titre de ce lire, il me fait envie! 🙂
Le chef-d’oeuvre absolu de la littérature dix-neuviémiste policière victorienne demeure « la nuit de l’infamie », de Michael Cox. Côté américain, le meilleur roman est sans conteste « L’Aliéniste », de Caleb Carr.
J’ai lu « L’aliéniste » de Caleb Carr et j’avais adoré. De temps en temps j’aime lire un policier comme ça.